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Présidentielle 2017: que retenir des meetings des candidats de ce weekend ?

Présidentielle 2017: que retenir des meetings des candidats de ce weekend ?

Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, tous les trois étaient en meeting ce weekend pour défendre leurs programmes.

Que ce soit à Bordeaux, Marseille ou encore Châteauroux (Indre) des centaines de Français étaient mobilisés ce weekend. Chacun, ils ont défendu les couleurs de leurs candidats, Marine Le Pen Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.

Marine Le Pen, déchaînée contre ses adversaires

A Bordeaux, Marine Le Pen soulève les foules. D’abord, lors de son meeting, la candidate frontiste a montré qu’elle pouvait contrôler les 2 000 partisans réunis. En débutant son discours sur une attaque frontale contre les médias, elle s’est assuré du soutien des militants venus la voir au Parc des expositions Bordeaux-Lac.

Pour cela, rien de plus simple. Il a suffit à la patronne du Front National de jeter l’opprobre sur ces médias supposément anti-FN. Ainsi que les éditorialistes qui ne votent certainement pas pour elle. Elle attaque même directement BFMTV qu’elle cite.

« Les médias se déchaînent pour tenter de nous atteindre de leurs flèches venimeuses ! […] Le but ne sera pas de commenter avec neutralité et déontologie, mais de dénigrer, de caricaturer, parce qu’ils ne savent faire que ça dès que j’ouvre la bouche! »

Les médias ne sont d’ailleurs pas sa seule cible. Alors qu’elle se sait talonnée dans les sondages par Macron et Fillon, elle tente son va-tout. Après la caricature de l’UMPS, Marine Le Pen s’attaque à ce couple Macron/Fillon. Les deux étant « interchangeable » selon ses dires.

Très décriée par ses adversaires

Pendant près d’une heure et quinze minutes de discours, selon Sud Ouest, elle ne cite pas une seule fois les autres candidats de la présidentielle. Pourtant, il y en a un qu’elle aurait pu citer. Il s’agit de Philippe Poutou. Le candidat du NPA participait, au même moment, à une manifestation anti-FN.

Dans le centre-ville de Bordeaux, à 10 km d’où se tient le meeting de Marine Le Pen, entre 700 et 2 000 manifestants veulent s’opposer à la victoire du FN. Philippe Poutou, interrogé par Le Parisien explique tout de même qu’il est là en tant que citoyen.

« Pendant la campagne, le combat quotidien continue contre l’extrême-droite, le FN, qui n’est pas ‘juste un autre adversaire électoral’ mais un danger. »

Selon le quotidien, de nombreuses banderoles ouvertement hostiles au FN ont aussi été aperçues.

« Le fascisme est un poison soyons l’antidote, » par exemple. Cette manifestation a été organisée à l’appel de plusieurs organisation syndicales.

Emmanuel Macron préfère toucher les coeurs

Emmanuel Macron, quant à lui, s’il est la cible des attaques de Marine Le Pen préfère jouer la carte de la séduction. En meeting à Marseille, il multiplie les références culturelles à la cité phocéenne pour se garantir le soutien de la foule.

Cela commence avec une musique d’ambiance très rythmée. Alors qu’il fait son entrée dans le Parc Chanot, la musique enthousiasme la foule. Brigitte Macron a elle-même été aperçue se laissant guider par le rythme, tapant dans ses mains et effectuant quelques pas de danse.

Puis, Christophe Castaner, député-maire de Forcalquier (Alpes-Hautes-Provence) prend le relai pour chauffer la salle. Et le moins qu’on puisse dire c’est que l’effet a raté. En effet, il entre d’abord sur scène avec une écharpe du PSG selon LCI.

Grave erreur qu’il tente de rattraper en lançant ladite écharpe dans la foule et en entonnant le célèbre refrain : « qui ne saute pas n’est pas Marseillais ». Quelques personnes se prêtent au jeu. Jusqu’à ce qu’une autre idée lui effleure l’esprit. Il se met à alors à crier « qui ne saute pas n’est pas Macron ».

Plus tard, sur Twitter Marion Maréchal-Le Pen n’aura qu’un mot pour décrire cette séquence : malaise.

Emmanuel Macron s’en sort presque mieux. En entrant sur scène il lance d’une voix tonitruante : « On ne craint degun ». Expression marseillaise qui signifie on ne craint personne.

Et pour montrer qu’il porte vraiment Marseille dans son coeur, le candidat d’En Marche! reprend les paroles d’un célèbre groupe de rap. D’origine marseillaise IAM est à l’origine d’une chanson intitulée Né sous la même étoile. Seulement voilà, Emmanuel Macron reprend à son avantage le titre de la chanson.

Jean-Luc Mélenchon connaît mieux ses classiques, mais reste dans l’ombre

Alors même que les paroles exactes de la chanson disent exactement le contraire, c’est-à-dire : « on n’est pas né sous la même étoile ». Un contre-sens moqué par Jean-Luc Mélenchon.

En meeting à Châteauroux, le candidat de la France Insoumise a raillé son concurrent. Et ce sera presque son seul fait d’arme de la journée. En effet, plusieurs observateurs ont remarqué que plus Jean-Luc Mélenchon monte dans les sondages, plus il se taille un costume présidentiable.

Il est fort à parier que depuis le débat de TF1 il joue donc la discrétion. Cela ne signifie pas pour autant que la campagne est facile. Alors qu’un dernier sondage indique qu’il est le candidat qui représente le mieux la gauche pour 44% des Français. Jean-Luc Mélenchon semble fatigué.

Il l’a d’ailleurs dit explicitement lors de son meeting à Châteauroux. Selon France 3 Régions, à un militant un peu trop fervent Jean-Luc Mélenchon a dit :

« Ami, je te demande amicalement de te taire car sinon, je perds le fil de ce que je dis. Je suis très fatigué »

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