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Présidentielle 2017: quand Le Pen fait retirer le drapeau européen du plateau de TF1

Présidentielle 2017: quand Le Pen fait retirer le drapeau européen du plateau de TF1

Marine Le Pen avait bien besoin de ce petit coup de pouce. Mardi soir, invitée sur TF1, elle a fait interdire le drapeau européen du plateau.

Marine Le Pen est à bout de souffle. A seulement quelques jours du premier tour de la présidentielle, elle perd des points dans les sondages. Au point d’avoir laissé Emmanuel Macron lui ravir la première place dans les intentions de vote au premier tour.

Une fin de campagne un peu faible

La candidate frontiste mène en effet une campagne relativement plate. A part les micros événements provoqués par ses affaires judiciaires et la polémique sur la rafle du Vel D’hiv, Marine Le Pen ne se fait pas entendre dans le débat présidentiel.

Lors des débats, elle reste en retrait, attendant que ses concurrents l’attaquent violemment pour éviter les dérapages. Cependant, cette stratégie ne fait que ressortir les traits de sa candidature qu’elle aimerait faire oublier. Comme les affaires judiciaires, pointées du doigt à plusieurs reprises par Philippe Poutou lors du dernier débat.

Obligée de séduire les électeurs de François Fillon pour espérer garder sa place au second tour, elle en revient à ses fondamentaux. Son programme est avant tout basé sur la sortie de l’Union européenne. Et pour montrer qu’elle est profondément anti-européiste, Marine Le Pen n’hésite pas à en attaquer les symboles.

Marine Le Pen refuse le drapeau européen

Ainsi, mardi soir, elle est invitée par TF1 pour l’émission après le JT de 20 Heures, Demain Président. Et d’entrée de jeu, Gilles Bouleau, le présentateur, met les choses au clair.

« Vous nous avez demandé de retirer le drapeau européen qui devait figurer derrière vous. »

A ses côtés, Anne-Claire Coudray rappelle qu’il s’agit avant tout d’un geste symbolique pour la candidate qui se dit opposée à l’Union européenne. Elle ré-affirme d’ailleurs sa volonté de sortir des traités européens. Avant d’énumérer ses raisons de la faire.

« Je veux être présidente de la République française, pas de la Commission européenne, je considère que l’UE a fait beaucoup de mal à notre pays et à notre peuple, en matière économique, sociale, de disparition des frontières… »

L’Europe au coeur de son discours

Ces déclarations sur l’Europe, Marine Le Pen en a fait un credo. Et elle compte sans doute ainsi conserver les voix qui se transmettent entre les autres candidats anti-européistes. En effet, la candidate frontiste n’est pas la seule à surfer sur ce terrain de jeu. François Asselineau s’est aussi posé comme le candidat du Frexit. Quant à Nicolas Dupont-Aignan, il se place sur exactement la même ligne que Marine Le Pen.

Dans une interview pour Causeur, elle disait déjà qu’elle voulait interdire les drapeaux européens « sur les bâtiments officiels ». Et comme le rappelle Le Point, certaines mairies gagnées par les frontistes ont déjà retiré leurs drapeaux européens de leurs frontons.

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