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Présidentielle 2017: 65% des jeunes pensent que leur avis ne compte pas

Présidentielle 2017: 65% des jeunes pensent que leur avis ne compte pas

65% des jeunes pensent que leur avis ne compte pas en politique. Pire, seul 43% pensent qu'ils iront voter à la Présidentielle 2017.

Selon une enquête réalisée par BVA pour les Apprentis d’Auteuil, 65% des jeunes français pensent que leur avis ne compte pas pour les politiques. Un chiffre qui montre que « le dialogue entre les jeunes et la classe politique reste très limité », précise le communiqué. L’enquête menée par l’institut de sondage a été réalisée auprès de 1 000 jeunes âgés entre 17 et 24 ans. A moins de cinq mois de la Présidentielle 2017, ce constat est inquiétant.

André Altmeyer, directeur de la stratégie chez les Apprentis d’Auteuil, a demandé cette enquête pour briser le tabous des jeunes. Et notamment de leur désintéressement de la politique. « ‘On ne nous écoute pas’, disent les jeunes. Contrairement à ce que l’on peut croire, ils ne sont pas désespérés de la politique. Mais encore faut-il que ceux qui en font profession prennent le temps de les écouter », souligne-t-il dans les colonnes de La Croix.

Les jeunes même pas certain d’aller voter à la Présidentielle 2017

Chiffre encore plus inquiétant, seul 43% des jeunes sont certains d’aller voter à l’élection Présidentielle 2017. Autrement dit, 57% des moins de 25 ans pensent réellement à ne pas se présenter devant les urnes en avril prochain. Mais pourquoi si peu de jeunes sont attirés pour aller voter à la présidentielle 2017 ? Anne Muxel, directrice de recherche CNRS en science politique au Cevipof a une réponse. « Ces chiffres confirment la crise de la représentation politique. Les jeunes sont assez déboussolés, comme de nombreux Français, du reste », déclare-t-elle.

« Dans ce contexte, il y a une légitimation de la protestation dans l’ensemble de la population. Les jeunes qui votent vont souvent se tourner vers un parti protestataire, porte-voix du mécontentement, qui est pour l’instant le Front national. On se prononce d’abord contre quelque chose plutôt que pour. On dé-s-élit plutôt qu’on élit », ajoute-t-elle dans La Croix.

Un nouveau mode d’information risqué chez les jeunes

Du coup, le manque de représentation de la jeunesse pourrait être dangereux. Pourquoi ? Car les 17-24 ans se tournerait vers d’autres influenceurs pour développer leur esprit critique, sortant du cadre traditionnel de l’information. Selon eux les Apprentis d’Auteuil et BVA, les porte-paroles des jeunes dans le débat public sont donc les blogueurs, les youtubeurs et les influents de la twittosphère…

Mais malheureusement, ce type d’informations peut parfois être biaisé par le manque de sources et de véracité des faits. En effet, de nombreux sites de désinformations fleurissent sur le Web. Malgré tout, lorsqu’on voit comment ont été traités les jeunes lors des événements de la Loi Travail, leur déception pourrait paraître justifiée. D’autant qu’en 2012, François Hollande avait fait de la jeunesse sa priorité.

Pourtant, les jeunes pourraient avoir un véritable pouvoir décisionnaire sur la Présidentielle 2017. « Il y a un potentiel extraordinaire à valoriser, au sens où 92 % des jeunes peuvent aller voter ou seraient prêts à se laisser convaincre », commente André Altmeyer.

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