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Politique: peut-on encore avoir confiance en les hommes politiques d’aujourd’hui ?

Politique: peut-on encore avoir confiance en les hommes politiques d'aujourd'hui

Les affaires judiciaires des protagonistes de la politique française seraient-elles la cause d'un rejet du système actuel ? Si tous les principaux partis sont généralement sous le coup d'enquêtes, un seul sort du lot...

Le PS et l’affaire Cahuzac, Les Républicains et la mise en examen de leur président, Nicolas Sarkozy, les perquisitions chez la famille Le Pen et dans les locaux du Front National. Les trois principaux partis politiques français ont tous des casseroles judiciaires en cours et qui perturbent énormément les électeurs. Si la politique ne peut pas être considérée comme propre, elle est censée servir d’exemple pour guider un pays, et les principales têtes d’affiche qui se dégagent pour les prochaines élections présidentielles ne vont pas confirmer cette idéalisme d’exemplarité. Lors d’un entretien avec MCE, Eddy Fougier, politologue et chercheur associé à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques, explique qu’il est « impossible de parler de respect des lois lorsqu’il y’a de telles affaires judiciaires chez les principaux leaders de la politique française ».

Le cas particulier du Front National

Généralement, les affaires judiciaires font sombrer la côte de popularité des personnes visées. On se souvient de Dominque Strauss-Khan, presque président avant l’affaire du Sofitel, ou encore Jean-François Copé et son implication dans l’enquête sur les fausses factures de Bygmalion… Mais une exception existe, celle du FN. « Vous pouvez faire tout ce que vous voulez et toutes les perquisitions dans n’importe quelles affaires contre le Front National, les intentions de votes ne diminuent pas », explique Eddy Fougier à Ma Chaîne Etudiante.

Pourquoi ? De nombreux papiers (certes satiriques comme Le Gorafi ou Nord Presse), ont soulevé l’hypothèse de la débilité des électeurs frontistes. Si cette information provenant de faux médias d’informations et à prendre à la rigolade, cette idée à tout de même germé dans l’esprit des opposants à l’extrême droite qui fustige les commentaires pro-discours FN sur les réseaux sociaux. Mais ce n’est pas tout. Contrairement aux partis politiques du PS et LR, le FN ne cache pas les actions judiciaires menées à son encontre. Mais alors que les deux autres mouvements politiques tentent de faire profil bas, les élus FN affichent ce qu’ils appellent « une persécution judiciaire ». Certains comme Gilbert Collard vont jusqu’à parler de discrimination. Sur le plateau de France 2, le député faisait part d’une agression à son encontre pour son appartenance au mouvement d’extrême-droite.

Une politique peu exemplaire

la politique française est généralement émaillée de différents scandales. Si sur la génération des années 90-2000, cela a débuté avec la découverte de Mazarine (fille cachée de François Mitterand), cela s’en est suivi avec les emplois fictifs de la mairie de Paris impliquant Jacques Chirac (président de 1995-2007) et Alain Juppé (candidat favori pour la prochaine élection), l’affaire Bettencourt avec Nicolas Sarkozy (président de 2007-2012) et Eric Woerth (ministre du Budget durant le mandat Sarkozy). Récemment, l’affaire Julie Gayet qui mettait en scène une liaison adultérine entre l’actrice et le président François Hollande, le compte en Suisse de Jérôme Cahuzac ou encore les soupçons de fraudes fiscales de la famille Le Pen sur ses biens immobiliers… « Il est difficile de trouver un exemple, un repère dans la politique française d’aujourd’hui. Mais dans ce climat, il se crée une forme de rejet du système qui favorise le FN », explique Eddy Fougier à MCE.

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