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Nicolas Sarkozy veut augmenter le temps de travail des professeurs

Nicolas Sarkozy veut augmenter le temps de travail des professeurs

Nicolas Sarkozy souhaite augmenter le temps de travail des professeurs. Une propositon que tous les candidats de droite partagent.

Encore une nouvelle fois, la question du temps de présence des enseignants fait débat. Elle a été relancée par Nicolas Sarkozy avec une nouvelle mesure de son programme. En effet, le candidat à la Primaire les Républicains souhaite rallonger le temps de présence des enseignants. « Enseignant, c’est un métier admirable et difficile », a lancé Nicolas Sarkozy pour tenter d’apaiser la suite de ses propos. « Le sommet de la hiérarchie des professeurs (un agrégé) c’est 15 heures d’obligation de service par semaine, six mois de l’année. Un professeur des écoles, c’est 24 heures », a poursuivi Nicolas Sarkozy sur Europe 1.

Nicolas Sarkozy n’est pas seul sur ce terrain

Un temps de travail que Nicolas Sarkozy prévoit « d’augmenter de 25% et d’augmenter d’autant leur rémunération. Ce qui permettra d’avoir du temps disponible pour s’occuper des enfants qui n’arrivent pas à suivre après la classe ». Cette mesure semble mise en avant par Nicolas Sarkozy. Mais ses principaux rivaux de droite sont tous d’accord. La fondation Ifrap, une institution qui analyse les performances des politiques publiques, dénote donc la même chose chez tous les candidats.

Pour François Fillon: « le temps de présence supplémentaire pourra aussi être consacré à de nouvelles formes de contact avec les parents, notamment dans les secteurs défavorisés ». Même son de cloche chez Alain Juppé qui souhaite renforce le temps de présence. Il serait utiliser « pour corriger les copies et recevoir les élèves et leurs parents en contrepartie d’une hausse de salaire de 10% pour les enseignants du premier degré ». Pour Bruno le Maire, même proposition. « La valorisation des enseignants doit passer par une augmentation salariale en contrepartie d’une augmentation du temps de cours ».

Les syndicats des professeurs s’énervent contre ces propositions

Mais cette mesure n’est pas du goût des principaux intéressés. Ces derniers rappellent aux candidats de la primaire les Républicains une chose essentielle. « L’urgence pour nous, c’est une amélioration des conditions de travail et la nécessaire et impérative revalorisation », explique Albert-Jean Mougin. Le vice-président du Snalc, le Syndicat national des lycées et collèges à BFMTV est suivi par Frédéric Sève, secrétaire général du Sgen-CFDT. Lui déclare à la chaîne que « c’est un tour de passe-passe. Supprimer des postes et demander aux enseignants de faire des heures gratuitement ». Il a aussi rajouté que le travail des enseignants allait au delà des heures de présences en cours.

Un argument que reprend Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa, qui estime qu’« en réalité, la durée de travail hebdomadaire des enseignants est plus proche des 40 heures ». Selon lui, un tel débat ne fait que dégrader l’image des professeurs dans l’opinion publique.

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