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Robert Ménard remporte le prix du menteur de l’année en politique

Mensonge politique: le Prix du menteur de l'année décerné à Robert Ménard

Ce jeudi, Marianne remet le Grand Prix du menteur politique à Robert Ménard, le sulfureux maire de Béziers pour ses nombreux mensonges sur l'immigration.

Thomas Guénolé, célèbre politologue passé sur toutes les chaînes de télévision, a créé, il y a trois ans, le Grand Prix du mensonge politique. Cette année, pour sa troisième édition, le prix est décerné au controversé maire de Béziers, Robert Ménard.

Robert Ménard, Grand Prix du mensonge politique

Robert Ménard reçoit le Grand Prix du menteur politique de l’année 2016, et succès ainsi à Marine Le Pen. Le maire de Béziers proche du Front National est couronné pour ses mensonges à répétition lorsqu’il s’agit de l’immigration.

Robert Ménard a en effet fait de l’immigration son cheval de bataille, accumulant mensonges, contre-vérités et exagérations. Par exemple quand il explique qu’un festival réserve une zone pour les femmes à cause de la présence des migrants. Ou encore que le regroupement familial représente 40% de l’immigration. Que le turc et l’arabe vont remplacer la langue française à l’école. Ou alors que les demandeurs d’asile de Béziers ne repartiront jamais.

Mais quitte à exagérer très légèrement les chiffres, le jury du prix du mensonge politique reconnaît la constance de ses déclarations.

Ce qui n’est pas le cas de Manuel Valls, sacré Premier Dauphin

Pour l’ancien Premier ministre il s’agit plus de contradictions à répétition que de mensonges. Mais il nous réserve tout de même quelque pépites.

En effet depuis que Manuel Valls s’est lancé dans la campagne de la primaire, il n’a pas cessé de revenir sur sa parole. Au gouvernement, il utilise six fois le 49.3. En campagne, il déclare qu’il veut le supprimer. En 2011, il est opposé à la défiscalisation des heures supplémentaires. Cinq ans plus tard, il veut leur retour. Février 2016, il théorise les gauches irréconciliables. Décembre 2016, il se veut le candidat de la réconcilation.

C’est tout de même François Fillon qui hérite du prix Jacques Dutronc, interprète du célèbre titre L’Opportuniste. En effet, le champion de la droite pour la présidentielle a retourné sa veste de façon spectaculaire. Son programme sur la libéralisation de la sécurité sociale a été incompris ? Pas de souci, il renie son discours, efface les articles de son site internet et s’offre une cure médiatique le temps de remettre les choses à plat.

Celui qui ne remet pas les choses à plat c’est Nicolas Sarkozy. L’ancien président est même le champion du reniement à en croire Marianne. Il reçoit donc le Prix Spécial du Jury pour l’ensemble de sa carrière politique. Mais ce que l’on retient surtout ce sont ses positions sur les affaires judiciaires dans lesquelles il est impliqué. Et notamment sa capacité à modifier les charges retenues contre lui.

Pour rappel il avait déjà obtenu le Grand Prix en 2014.

Christian Estrosi aussi a un talent particulier pour modifier la réalité.

Ce qui lui vaut le Prix Un Certain Regard

Le député-maire de Nice a en effet fait de drôles de déclarations à la suite des attentats de novembre. Il revendique notamment l’installation de portiques de sécurité dans la gare Saint-Charles à Marseille. Pour lutter contre l’arrivée de terroristes potentiels selon ses dires. Seulement voilà, ces portiques ont été installés par la SNCF. Et ils ne sont pas là pour la sécurité mais pour lutter contre la fraude en contrôlant les billets.

Marianne s’offre également un joli jeu de mot et décerne le prix Naufrage Politique à Maud Fontenoy. La navigatrice, membre et élue Les Républicains, s’était targuée d’une très belle analyse de l’exode intellectuel français. Selon elle près de 12 000 chercheurs français sont partis aux Etats-Unis faute de pouvoir travailler en France à l’extraction des gaz de schiste.

Jean-Pierre Chevènement reçoit le prix du Grand Remplacement

Selon l’ancien ministre 135 nationalités cohabitent à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Inutile de préciser que la France n’est pas représentée dans ce décompte selon Jean-Pierre Chevènement.

Enfin, deux élus frontistes arrivent ex aequo au prix du Jeune Espoir. Nicolas Bay accumulent les mensonges sur les réquisitions des HLM, la loi Travail, les postes de policiers supprimés… Le député européen revient aussi sur les dégradations des lieux de cultes, majoritairement chrétiens ou encore le mythe des réfugiés de guerre.

Quant à Florian Philippot, la personnalité la plus médiatique du Front National se trompe lourdement sur plusieurs sujets. Quand il dit que la France ne peut plus expulser des délinquants étrangers. Que les étrangers en situation irrégulièrement n’ont pas le droit à l’aide médicale avant 2000. Ou encore que la loi n’accorde pas de droits aux sans-papiers.

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