Deux jeunes filles mineures risquent la prison au Maroc pour homosexualité. La semaine dernière elles ont été photographiées en train de s’embrasser.
Deux jeunes filles mineures ont été arrêtées et risquent la prison pour homosexualité. Le 27 octobre elles ont été prises en photo en train de s’embrasser.
Deux jeunes homosexuelles condamnées
Jeudi 27 octobre Sanaa et Hajar se sont réfugiées sur le toit d’un immeuble à Marrakech pour s’embrasser. Elles ont été prises en photo par un passant qui a transmis les clichés à leurs parents.
Le Maroc est un pays coincé entre conservatisme et ouverture sur l’Occident où l’homosexualité est un tabou. Là-bas les homosexuels sont stigmatisés et qualifiés de déviants et d’anormaux comme le rapporte LCI.
Les parents des deux jeunes filles ont averti la police dès qu’ils ont eu connaissance des clichés. Les autorités sont venues les arrêter très rapidement et les ont placées en garde à vue. Moins de 48 heures après Sanaa et Hajar, respectivement 16 et 17 ans, étaient inculpées pour homosexualité.
Sanaa et Hajar sont emprisonnées depuis le 27 octobre et attendent leur jugement de vendredi 4 novembre. Au Maroc l’homosexualité est un crime passible de trois ans de prison.
Un procès contesté
L’Association marocaine des droits humains s’est indigné de la situation des deux jeunes filles. D’après LCI l’association a engagé un avocat pour assurer la défense. D’autres associations leur apportent leurs soutiens.
Parmi elles, l’Union Féministe Libre explique dans Marianne que les jeunes filles ont dû signer le procès-verbal de leur arrestation sous la pression des policiers.
Au Maroc d’autres cas d’inculpation
Ce n’est pas la première fois que deux homosexuels sont inculpés de cette manière au Maroc. Comme le rapporte Marianne, deux jeunes hommes avaient été battus par un groupe homophobes.
Leurs agresseurs avaient diffusé la vidéo sur internet et les deux homosexuels avaient alors été arrêtés. Le tribunal les a alors condamnés à quatre mois de prison ferme avant de se rétracter.
En effet la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux avait soulevé une polémique au Maroc. Finalement la justice les avait quand même condamné à trois mois de prison avec sursis.