Actualités
Partager sur

Marine Le Pen: ces affaires qui pourraient plomber sa campagne présidentielle

Marine Le Pen: ces affaires qui pourraient plomber sa campagne présidentielle

Marine Le Pen pourrait être freinée dans sa campagne. En effet, trois affaires pourraient lui porter préjudice avant l'élection présidentielle 2017.

Marine Le Pen fait figure de favorite lors de ce premier tour de la Présidentielle 2017. Une position que la leader du Front National accepte et attend depuis la montée de son parti en tant que troisième mouvement politique de France. Mais si le Penelopegate lui permet de récolter des voix, ainsi que les violences en banlieue, la présidente du FN pourrait voir certaines affaires lui tomber sur le coin du nez. Le conflit avec le Parlement Européen, un financement de campagne législative douteux, un patrimoine sous-évalué sont les trois raisons qui pourraient plomber Marine Le Pen. On vous explique.

1) Les assistants FN au Parlement Européen

Le Parlement Européen a saisi la justice dans cette affaire. En effet, Marine Le Pen et son parti sont accusés d’avoir détourné l’argent donné par l’institution. Comment ? Plus ou moins de la même manière que l’affaire du Penelopegate. En fait, chaque parlementaire européen dispose d’une enveloppe mensuelle de 21 379 euros. Cette somme sert à régler les assistants parlementaires. Mais les élus du Front National sont soupçonnés de financer des emplois fictifs avec cette somme. Du coup, les instances du parlement ont saisi l’Office européen de lutte antifraude (Olaf).

En fait, les personnes rémunérées figurent bien dans l’organigramme du FN. Mais ne sont pas toujours à Bruxelles alors que la règle veut qu’ils y vivent. Au total, la somme s’élèveraient à 7,5 millions d’euros entre la période 2010-2016. Cet argent est bien évidemment public. Pour Marine Le Pen, c’est une technique de ses adversaires de l’Union Européenne pour la discréditer. Malgré tout, l’Olaf a demandé de rembourser la somme de 339 000 euros dans cette affaire, ce que n’a pas fait Marine Le Pen.

2) Un financement de campagne législatif un peu bizarre

Depuis 2011, le système de financement des campagnes électorales du FN semble être une pratique frauduleuse. Cela se ferait par l’intermédiaire du micro parti frontiste Jeanne avec la complicité de la société prestataire de services Riwal, dirigée par Frédéric Chatillon, un proche de Marine Le Pen. La société est soupçonnée d’avoir vendu des kits de campagne aux différents candidats du FN. Mais les coûts de ces kits sont surfacturés. Mais comme l’Etat rembourse intégralement le candidat qui a obtenu 5% des suffrages, les candidats remboursaient ensuite le micro-parti Jeanne… Et avec intérêt.

Marine Le Pen n’est cependant pas directement inquiétée dans cette affaire. Francetv Info explique qu’« au total, trois procédures sont en cours. La première a abouti à la mise en examen de sept personnes et trois personnes morales pour escroquerie, recel d’abus de biens sociaux, faux et usage de faux, lors des législatives de 2012 ». Si Jean-François Jalkh, le vice-président et Wallerand de Saint-Just, le trésorier du parti devront s’expliquer, Marine Le Pen n’a été entendue qu’en tant que témoin assisté.

3) Le patrimoine de Marine Le Pen sous évalué ?

Cette affaire concerne en fait le clan Le Pen dans sa globalité. Du moins Jean-Marie et sa fille. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) les soupçonne d’avoir volontairement sous-évalué leur patrimoine familial. Alors que le fondateur du FN parle d’une valeur dépassant le million d’euros, Marine Le Pen parle seulement que centaines de milliers d’euros. Le JDD a même été plus loin en annonçant que le fisc réclamait près de 3 millions d’euros aux Le Pen. Dans cette affaire, Marine Le Pen risque jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amendes. Mais surtout, la présidente du FN risque aussi 10 ans d’inéligibilité si la fraude est confirmée par la justice.

Afficher +