Lors d'un dîner entre ministre sur le droit du travail, le Premier ministre Manuel Valls aurait menacé de démissionner selon les informations du Figaro. Mais il ne s'agit que de rumeurs...
Cela commence avec une scène dévoilée dans les colonnes du Figaro. Alors que le Premier ministre recevait le jeudi 26 février au soir Najat Vallaud-Belkacem (Éducation nationale), Bernard Cazeneuve (Intérieur), Patrick Kanner (Ville), Laurence Rossignol (Familles), Myriam El Khomri (Travail), Jean-Jacques Urvoas (Justice), Clotilde Valter (Formation professionnelle), Pascale Boistard (Personnes âgées), Juliette Méadel (Aide aux victimes) et Jean-Marie Le Guen pour parler de la réforme du droit du travail proposée par Myriam El Khomri, il aurait menacé un départ de Matignon. Une menace qu’il réitèrera le samedi suivant au cours d’un déjeuner à Matignon avec des élus… Mais Manuel Valls va-t-il, doit-il quitter Matignon si la loi sur la réforme du code du travail échoue ? Lors d’un sondage lancé par MCE, la réponse est sans appel. 60% de nos lecteurs sont favorables à sa démission. 20% sont contre et le reste (20%) ne souhaite pas se prononcer, indiquant ne pas avoir d’avis sur la politique.
Les proches de Manuel Valls démente
Si l’opinion publique semble favorable à un départ de Manuel Valls du poste de Premier ministre, cette question semble aussi ébranler le gouvernement. La menace du Premier ministre à donc fait du bruit. Celle-ci aurait été faite en comité privé et vraisemblablement par manque de soutiens de la part du président sur les réformes proposées par Manuel Valls. Mais le principal intéressé nie évidemment les propos qui lui sont tenus… Ces rumeurs « sont totalement fausses. Le Premier ministre est à son poste, est au travail au service des Français et des Françaises sous l’autorité du président de la République », a déclaré le député socialiste de l’Essonne Carlos Da Silva sur BFMTV. Cependant plusieurs analystes politiques ont confié à la chaîne d’information continue qu’un possible départ du Premier ministre avant la fin du quinquennat dans le but de se présenter à la présidentielle est probable.
Manuel Valls qui se présente, une alternative possible ?
Mais si possible candidature de Manuel Valls il y a, que doit-on y voir ? Premièrement un départ pour de telles raisons traduirait bien évidemment la discorde au sein du Parti Socialiste, mettant un doute sur la capacité de François Hollande à fédérer une équipe gouvernementale et une majorité forte. Si les rumeurs autour du même sujet entourent les intentions d’Emmanuel Macron, la dissension semble être de plus en plus forte au sein du PS. De son côté, toujours questionné sur sa présence à l’élection présidentielle, le président de la République est resté neutre, indiquant que sa présence dépendrait de l’inversion de la courbe du chômage, son cheval de bataille depuis le début de son mandat et qui semble, pour l’instant, un échec cuisant.
Macron, Valls, Hollande… des projets de candidatures en nombre
Si la primaire Républicaine est déjà raillée par le nombre de candidats présents (neuf au total), un seul se dégagera pour tenter de succéder au président actuel. Du côté du Front National, le second concurrent, la réponse est clair, ce sera Marine Le Pen. Reste à savoir ce que la troisième force politique française et actuellement au pouvoir va faire. Pour le moment, aucun candidat n’est réellement engagé dans la course. Si dans la logique des choses, François Hollande devrait se représenter pour un second mandat, c’est avant tout pour ne pas avouer comme un échec sa politique. Mais les divergences d’opinion sont pourtant fortes entre les têtes pensantes du PS. Martine Aubry, Manuel Valls, Emmanuel Macron sont notamment les exemples de cette opposition. A un an de la présidentielle, cette grande manoeuvre de réforme sur le droit du travail devrait être l’élément déclencheur de la position du Parti Socialiste dans les années à venir.
Crédits photo: Reuters
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