Jean-Marie Le Pen revient au coeur de l’actualité dans une interview au Parisien il se confie sur l’ouverture de son procès demain.
Jean-Marie Le Pen a été interrogé par Le Parisien à propos de son procès qui s’ouvre mercredi. Le fondateur du Front National s’oppose à son exclusion le 20 août 2015 du parti d’extrême droite.
Jean-Marie Le Pen apprécie la nouvelle politique de Nicolas Sarkozy
Jean-Marie Le Pen ne regrette jamais ses paroles. Pas même quand sa fille, Marine Le Pen, présidente du Front National, demande son exclusion du parti. Encore moins quand Nicolas Sarkozy semble se rapprocher inexorablement de la ligne d’extrême droite défendue par Jean-Marie Le Pen depuis des années.
Jean-Marie Le Pen, dans un entretien pour Le Parisien, explique que Nicolas Sarkozy s’est beaucoup droitiser. Au point de renverser l’équilibre entre Les Républicains et le Front National.
Selon lui, sa fille s’est trop éloignée de l’extrême droite pour revenir vers le centre, alors que Nicolas Sarkozy suit exactement le chemin inverse. Mais c’est pour pouvoir capter les voix du Front National.
« C’est un opportuniste. Il voit bien les sondages favorables à Marine Le Pen avec les discours qu’elle tenait. Il se dit pourquoi pas moi. »
Selon lui, Nicolas Sarkozy espère profiter de la popularité des discours « nationalistes » du Front National. « Ce n’est pas moi qui me sarkozyse, c’est lui qui se jean-marise » explique-t-il avec humour.
Et quand le journaliste lui demande ce qu’il pense de cette politique de Nicolas Sarkozy, il répond sereinement : « je ne suis pas une propriété privée ». Sous-entendu, Jean-Marie Le Pen ne voit pas d’objection à ce que l’ancien chef de l’Etat s’approprie ses discours.
Jean-Marie Le Pen considère surtout que la ligne de sa fille n’est pas la bonne. Et que donc la stratégie de Nicolas Sarkozy pourrait bien fonctionner. « C’est inquiétant pour elle. »
Bataille juridique avec le FN
Avec Marine Le Pen, Jean-Marie est encore en conflit. Pas seulement sur la ligne politique qu’elle a insufflée au Front National. Au Tribunal de Grande Instance de Nanterre, père et fille sont encore en procès.
Jean-Marie Le Pen conteste son exclusion du parti qu’il a fondé. Trois fois déjà, le tribunal lui a donné raison. D’abord en annulant son exclusion du parti. Puis en suspendant à deux reprises le congrès frontiste censé acter le retrait de la présidence d’honneur à Jean-Marie Le Pen.
Mais au Front National, personne ne s’inquiète de cet historique judiciaire. D’ailleurs Wallerand de Saint Just, trésorier du FN, confie dans Le Parisien : « Les dossier est techniquement bétonné. Franchement, je ne vois pas comment il pourrait obtenir gain de cause. »
Le procès commence mercredi et déjà Jean-Marie Le Pen, dans son entretien défend ses intérêts. « Je me considère comme président d’honneur à vie. »
Il réclame 2 millions d’euros de dommages et intérêts au FN. « C’est symbolique » explique-t-il.
Jean-Marie Le Pen : « Nicolas Sarkozy se "Jean… par leparisien
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