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Donald Trump: sa conseillère perd la face pendant une interview

Donald Trump: sa conseillère perd la face pendant une interview

La conseillère de Donald Trump a complètement perdu ses moyens lors d’une interview sur CNN mardi. Le journaliste a fait preuve d'une détermination extrême.

Kellyane Conway n’est sans doute pas prête d’oublier son passage à l’antenne de CNN mardi 7 février. La conseillère de Donald Trump a été férocement interviewée pendant 25 minutes par le journaliste Jake Tapper.

Une interview pour déconstruire la parole du président

En fond de cette interview, les mensonges répétés de Donald Trump sur les réseaux sociaux et dans les médias. Kellyane Conway est donc venue défendre les allégations de son patron.

Mardi 7 février sur CNN, Jake Tapper reçoit Kellyane Conway pour une interview musclée. La conseillère de Donald Trump est soumise à un interrogatoire poussé par le journaliste américain.

Pendant 25 minutes, le journaliste tente de démonter toutes les fake news et alternatives facts du président. Selon le Huffington Post, qui décrypte cette interview, Jake Tapper n’y est pas allé de main morte.

Il ne s’agit pas tant du ton qui est employé mais plutôt de la détermination du journaliste. Il attaque directement en soulignant une plainte de Donald Trump.

Un à un Jake Tapper démonte les théories complotistes

Selon le président américain, les médias ne traitent pas tous les attentats. Il s’agirait alors d’avoir des objectifs secrets pour cacher certaines attaques terroristes. Au moment de cette déclaration, les médias du monde entier ont envoyé leurs articles à la Maison Blanche.

Jake Tapper montre, lui, les images des reportages de CNN à Kellyane Conway. Comme seule défense, elle explique que le président voulait dire que les attentats ne sont pas assez couverts. Et de faire le lien entre la couverture médiatique de la mort de Prince et l’élection de Donald Trump.

« Vous nous inventez que le président ne veut pas que l’on devienne insensible. C’est bien gentil, mais ce n’est pas ce qu’il a dit, » lui répond le journaliste. « Nous avons des journalistes en danger sur le terrain. Ce qui est dit est faux et profondément blessant. »

Et de relancer sur les attentats ratés du Louvre et ceux, plus meurtriers du Québec. Donald Trump a réagi au quart de tour face à ce qui se passait à Paris. Mais pour le Canada, pas un mot. Kellyane Conway réplique : le président « ne tweete pas sur tous les sujets ».

Y a-t-il une hiérarchisation des victimes pour Donald Trump ? Alors même qu’il n’y a eu aucun mort au Louvre, vendredi dernier.

« Il s’émeut de toutes les pertes » répond alors Kellyane Conway. Mais son calvaire n’est pas fini. Jake Tapper reprend encore une accusation formulée contre les médias.

Quelle leçon à tirer ?

Cette fois, Donald Trump s’étonne que les médias ne parlent de l’augmentation exponentielle du nombre de meurtres aux Etats-Unis. Preuve à l’appui, Jake Tapper montre à son invitée que cette information est fausse.

Face à ça, Kellyane Conway doit admettre qu’elle ne sait pas d’où proviennent les chiffres du président. Dans tout les cas, cette information est fausse. Et ce n’est pas la première fois que l’administration Trump diffuse ces fameuses alternatives facts ou fake news.

La conseillère du président est alors obligée d’admettre qu’elle-même a menti dans les médias. Il y a quelques jours, selon le Huffington Post, elle évoquait un attentat dans la ville de Bowling Green.

Pourtant, ces attaques supposément terroristes n’ont jamais existé. La conseillère essayait simplement de justifier le décret anti-immigration décrié du président. Elle explique alors sur CNN : « je suis désolée de m’être mal exprimée. Je ne voulais pas faire croire quelque chose de faux aux gens. »

Ce qui reste avant tout de cette interview, ce ne sont pas les révélations de la conseillère. C’est Jake Tapper qui a fait l’unanimité sur les réseaux sociaux pour ne pas avoir lâché le morceau face à Kellyane Conway.

Une belle leçon de journalisme pour les médias français, accusés d’avoir été trop tendre lors de la conférence de presse de François Fillon, lundi après-midi.

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