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Pédophilie: le ministère de l’Education Nationale savait mais n’a rien fait

Pédophilie: le ministère de l'Education Nationale savait mais n'a rien fait

Une nouvelle affaire de pédophilie a frappé le ministère de l'Education Nationale. Cette fois-ci, ça ne passe pas pour la ministre qui s'est rendue compte que le ministère était au courant en 2007 et n'avait rien fait.

Si la pédophilie au sein de certains organes de l’Eglise a été masquée par les supérieurs hiérarchiques, peut-on en soupçonner autant au sein de l’éducation ? En effet, depuis quelques mois, certains professeurs accusés de pédophilie remontent au sein des affaires judiciaires. Et dans tous les cas, la seule phrase qui revient, c’est: « il avait déjà été condamné pour des faits similaires ». Pourtant, ces professeurs enseignaient toujours au sein de l’éducation nationale. La ministre d’ailleurs ne s’en cache pas. Et le 19 février dernier, au Figaro, elle déclare suite à une nouvelle affaire de pédophilie, une nouvelle après celle de Romain Farina en juin 2015: « Le temps de l’omerta est révolu (…) L’Éducation nationale est responsable cette fois-ci ».

15 ans de prison pour pédophilie

Dans cette nouvelle affaire de pédophilie, une question se pose. Comment un professeur des écoles, déjà condamné (en Angleterre) à 15 mois de prison « pour relations sexuelles avec un enfant à partir d’une position de confiance et voyeurisme » et ayant dû prévenir l’Education Nationale (son employeur) de son incarcération, a pu retrouver un poste en France, dans la ville de Villemoisson-sur-Orge, dans l’académie de Versailles ? Si cette question paraît saugrenue, en 2007, il revient pourtant en France et passe devant la commission administrative paritaire qui conclut à l’unanimité l’absence de sanctions à son égard. L’excuse explique que « la matérialité des faits reprochés à cet enseignant (est) sujette à caution et que le doute (doit) lui profiter ». Ainsi, celui-ci retrouve les chemins de l’école.

Des enquêtes du ministère sur les casiers judiciaires d’enseignants

La ministre de l’Education Nationale, Najat-Vallaud Belkacem n’en revient pas… « Cet aveuglement devant des faits aussi graves ne peut rester sans suite (…) La seule sanction pour des faits aussi graves, c’est la révocation », déclare-t-elle en appelant les membres de la commission à se justifier de leur jugement. Pour éviter tout problème le ministère a diligenté une totale enquête visant à vérifier les casiers judiciaires des enseignants tout en souhaitant un rapprochement entre la justice et l’éducation.

Le prévenu reconnaît ses attirances pédophiles

Si pour le moment, cette nouvelle affaire de pédophilie semble n’avoir touché personne, une cellule psychologique a été mise en place au sein de l’établissement. En effet, c’est suite à la découverte d’un téléphone portable par un collégien, contenant des images pédopornographiques téléchargées sur internet, une vidéo d’attouchements sur un enfant d’une dizaine d’années et un RIB correspondant au nom du professeur qu’il a pu être interpelé. Arrêté le 17 février, le prévenu a reconnu « des pulsions homosexuelles à tendance pédophile envers de jeunes garçons d’une douzaine d’années ». Il avait d’ailleurs effectué plusieurs voyages récemment dans des pays du sud-est de l’Asie.

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