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Paris: une discussion publique sur l’accueil des SDF tourne mal

Paris une discussion publique sur laccueil des SDF tourne mal

Hier soir avait lieu une réunion publique dans le XVIème arrondissement de Paris concernant la création d'un centre d'hébergement pour SDF. Elle a dû être arrêtée au bout de 20 minutes.

Une réunion publique avait lieu, hier, dans le XVIème arrondissement concernant la création d’un centre d’hébergement d’urgence pour SDF. Ce qui devait être un débat et une réunion d’information a vite tourné au vinaigre. Elle a dû être stoppée au bout d’une vingtaine de minutes (alors qu’elle devait durer deux heures) à cause d’insultes et de débordements. Près d’un millier de personnes étaient réunies dans un amphithéâtre de l’université Paris-Dauphine. écourté par le président de la faculté, Laurent Batsch, il a justifié son choix par des «raisons de sécurité». Le journal Libération dresse le tableau d’une réunion chaotique, durant laquelle le débat a été annihilé par les insultes.

Les SDF ne sont pas les bienvenus dans le XVIème arrondissement de Paris

Le projet d’ouvrir un centre d’hébergement d’urgence SDF près du bois de Boulogne ne ravît pas du tout les riverains. La préfète de Paris, Sophie Brocas, a été la première à faire les frais de ce rejet. Elle est très vite huée par le public. Comme le rapporte Libération, elle menace d’« arrêter de parler » ce à quoi la foule répond: « Oui ! Oui ! ». Le réel problème pour les habitants de l’arrondissement parisien est la peur de voir ce centre devenir un lieu d’accueil pour les migrants. Mais Sophie Brocas l’assure, « je le dis avec la plus grande fermeté : il n’y aura pas de migrants dans ce centre, de personnes qui viennent d’Afrique et d’ailleurs. » Le public n’est pourtant pas venu pour entendre raison. Il s’agit bel et bien de contestation politique dont il s’agit, puisque des personnes ont commencé à répéter des « Hidalgo démission ! ».

« est-ce que vous vous rendez compte du spectacle que vous donnez aux étudiants ? »

Face aux prises de paroles allant dans le sens de la création de ce centre d’accueil pour SDF, le public répond par l’insulte et est appuyé par le maire du XVIème arrondissement, Claude Goasguen. Le maire LR dénonce « les thuriféraires de la morale » et accuse la mairie de Paris: « nous mettre devant le fait accompli est un diktat. » La préfète, Sophie Brocas est ensuite traitée de « salope ». Le président de l’université Dauphine, Laurent Batsch, tente de calmer tout le monde, « est-ce que vous vous rendez compte du spectacle que vous donnez aux étudiants ? », une personne au milieu de la foule lui répond d’un « connard ». Laurent Batsch décide par la suite de mettre un terme à la réunion au bout de 25 minutes, « je suis votre hôte, un minimum de respect s’il vous plaît ! Je suis garant de la sécurité. » La réaction de l’assistance résume l’état d’esprit général: « Escroc, fils de pute ! » Parmi les personnalités présentes, Max Guazzini, l’ancien président du Stade français s’est illustré en comparant la mairie de Paris à la Corée du Nord, « Anne Hidalgo, que j’aime bien, n’a pas à nous imposer ce projet. On n’est pas en Corée du Nord. » La foule a quitté la salle dans le calme mais les propos tenus ont continué à être hostiles. Avec notamment la conclusion sur le fait que, d’arrêter la réunion serait un complot contre la parole des riverains du XVIème arrondissement…

Crédit photo: 20Minutes

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