La première journée nationale d'information et de prévention à propos des MST débute ce jeudi 24 mars.
« Chez les moins de 35 ans, l’usage du préservatif n’est pas suffisamment répandu », déclare le Dr Luc Sulimovic, président du syndicat des dermatologues (SNDV). Des spécialistes qui ont une qualification reconnue pour les MST. Le syndicat est à l’origine de la première journée nationale d’information et de prévention sur ces maladies qui a lieu aujourd’hui. Selon l’OMS, plus d’un million de personnes contractent chaque jour une MST dans le monde.
Les MST mal identifiées par les jeunes
Les 18-35 ans savent que le sida (96%), l’herpès génital (76%), la syphilis ou les morpions (63%, mais 56% chez les 18-24 ans) sont des MST. Ils sont déjà beaucoup moins nombreux à savoir que l’hépatite B (49%), les papillomavirus (45%) ou encore les condylomes (13%, verrues génitales ou crêtes de coq) sont également sexuellement transmissibles. Enfin, un jeune sur trois désigne comme MST une maladie qui n’en est pas une (comme le psoriasis, hépatite A…). Il y a d’autres chiffres qui témoifnent de la méconnaissance des jeunes à propos des MST, 7 sur 10 ignorent ou interprètent mal les signes d’une MST (brûlure, écoulement, ulcération), 3 sur 10 ignorent qu’elles peuvent se transmettre par voie anale.
Une personne sur dix ne préviendrait pas en cas de doute
Le préservatif est reconnu majoritairement par les 18-35 ans comme la meilleure manière de se protéger contre les MST, mais seulement la moitié l’utilise toujours (54%) et en ont toujours sur eux (49%). D’après une étude par Harris Interactive effectuée auprès d’un échantillon national représentatif de 500 d’entre eux, un étudiant sur cinq n’utilise jamais de préservatif. Si une grande majorité consulterait un médecin en cas de doute, une personne sur dix de cette tranche d’âge décide de ne pas prévenir le/la partenaire en cas de signes possibles de MST. Cependant, les femmes sont plus prévenantes que les hommes: 53% préviennent leur partenaire du risque contre seulement 43% des hommes.
Pour toucher ce jeune public, le syndicat propose une application gratuite « MSTRisk » qui aborde les MST de manière graphique par le biais des symptômes et des modes de transmission.