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Migrants: les Britanniques financent la construction d’un mur à Calais

Migrants: les Britanniques financent la construction d'un mur à Calais

Le Royaume-Uni a financé la construction d'un mur végétalisé à Calais pour empêcher les migrants de prendre d'assaut les camions qui rejoignent l'Angleterre.

C’est France Bleu Nord qui a dévoilé cette information qui indique que le Royaume-Uni a financé la construction d’un mur végétalisé à Calais d’une valeur de 2,7 millions d’euros pour empêcher les migrants de grimper dans les camions qui rejoignent les îles Britanniques. Ce mur qui devrait faire près de quatre mètres de hauteurs a vu la construction débuter lundi 8 août. Pour le moment, des travaux de débroussaillage ont été entrepris le long de la rocade qui touche la zone portuaire de Calais, théâtre des assauts de véhicules de la part des migrants. Le but de cette manoeuvre est d’apporter une protection supplémentaire au port de la ville car chaque année, ce sont près de 2 millions de camions qui voyagent en direction de l’Angleterre.

Une nécessité pour le président de la zone portuaire de Calais

Si le projet vient de débuter, il n’est pas nouveau. En effet, le président du port de Calais, Jean-Marc Puisseseau, avait déclaré en décembre à BFMTV que « les migrants aujourd’hui, trouvent de nouvelles astuces pour bloquer les camions, jettent chaque nuit des troncs d’arbres, des branchages, des matelas enflammés, des caddies sur l’autoroute pour faire arrêter les camions et à ce moment-là les assaillir et les monter ». Déjà, la nécessité de la construction d’un mur avait germé. Le projet, financé par la Grande-Bretagne, qui empêche le transit de migrants de la France vers leur territoire, a donc vu le jour. Mais cela ne plait pas aux associations.

Un danger pour les migrants de plus en plus important

Pour les associations de défense des migrants, ce mur n’a aucune utilité et surtout, semble être une manoeuvre des Anglais pour encore plus sécuriser la zone d’entrée sur leur territoire. « On a bien vu les grilles de six mètres de haut payées par les Anglais déjà », a déclaré Jean-Claude Lenoir, président de Salam à France Bleu. Avant d’ajouter qu’« ils veulent se donner bonne conscience. On a bien vu les terrains inondés au mépris de la nature par Eurotunnel et cela n’a rien changé. À part, peut-être, une prise de risque supérieure des migrants et avec un nombre de morts croissant ». Depuis le début de l’année, huit migrants sont décédés dans cette zone. Aujourd’hui entre 4.500 et 7.000 migrants sont encore présents dans la Jungle de Calais en espérant un jour poser les pieds de l’autre côté de la Manche.

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