Actualités
Partager sur

Migrants: l’annonce du camp par la mairie de Paris divise

Migrants: l'annonce du camps par la mairie de Paris divise

Anne Hidalgo l'a annoncé, Paris accueillera son premier camp de migrants. Mais cette déclaration crée la polémique à droite comme à gauche.

Le futur camp de migrants parisien divise. Anne Hidalgo l’a annoncé mardi, Paris accueillera le deuxième camp pour réfugiés au norme de l’Hexagone. Celle qui expliquait sur France 2 ne plus supporter « que des femmes et des hommes soient contraints de vivre dans la boue », a rapidement créé la polémique à droite, mais aussi à gauche.

Emmanuelle Cosse monte au créneau contre le camp de migrants

« Je souhaite que l’État soit partenaire », a déclaré Anne Hidalgo lors de sa conférence de presse. Mais son appel n’a pas eu l’effet escompté. Au contraire, l’annonce de la maire de Paris n’a pas plus à Emmanuelle Cosse, bien décidée à le faire savoir. « Moi comme Anne Hidalgo, je veux être digne, je me regarde dans la glace tous les matins. Il n’y a pas de concurrence de l’engagement. (…) Moi, ma responsabilité ce n’est pas de faire de la communication », a expliqué la ministre du Logement Emmanuelle Cosse au micro d’Europe 1. Celle-ci rejette la proposition de créer un camp de migrants aux normes de l’ONU. Selon elle : « les camps, ce n’est pas la solution. La solution, c’est d’avoir des gens accueillis partout, dans des structures pérennes, accompagnés socialement et surtout qui puissent s’insérer dans notre pays ». Au contraire, elle craint que cette annonce n’ait fait qu’attirer davantage de réfugiés vers la capitale. « On a eu à Paris des campements qui ont augmenté fortement en population depuis hier. Aujourd’hui, en gros, 2 300 personnes aux Jardins d’Eole », a-t-elle ajouté. Un chiffre « farfelu » selon l’entourage d’Anne Hidalgo.

La droite moins hostiles que prévue

Au Front National, la réaction était prévisible. Wallerand de Saint-Just, conseiller régional d’Ile-de-France, a réclamé dans un communiqué « un référendum sur cette question aussi dramatique pour l’image et l’avenir de notre capitale ». Nathalie Kosciusko-Morizet, pour sa part dénonce une instrumentalisation de la question de l’accueil des migrants. « On a l’impression que ça s’inscrit dans un jeu politique à l’intérieur de la gauche parce qu’en fait Anne Hidago prend cette initiative dans le dos du ministère de l’intérieur (…) et je trouve que la question des réfugiés c’est une question trop grave pour être instrumentalisée ». La véritable surprise a été la réaction de François Baroin. L’actuel président de l’Association des maires de France, a clairement assumé son soutient à la maire de Paris sur Public Sénat.« On a toujours dit à l’Association des maires de France que le devoir d’humanité doit gouverner tous les autres principes. C’est le devoir de la France et c’est l’honneur de la France. C’est aussi le respect des conventions européennes, d’être à côté des naufragés de la vie, des réfugiés qui ont fui ceux-là mêmes qui nous ont attaqués l’année dernière dans des attentats sanglants », a-t-il déclaré. La camp devait accueillir ses premiers migrants d’ici un mois à un mois et demi. Mais cette polémique risque d’en retarder l’ouverture.

Afficher +