Marine Le Pen et Donald Trump seraient bel et bien sur la même longueur d'onde. Si elle était Américaine, le présidente du FN voterait pour le candidat anti-système.
Si elle était Américaine, Marine Le Pen voterait pour Donald Trump. Entre Hillary Clinton et le candidat « anti-système », le Front national a fait son choix. Depuis le début de la primaire républicaine aux États-Unis, le parti d’extrême droite n’a eu de cesse de saluer les résultats du milliardaire. Mais jusqu’ici, la présidente du FN se refusait a apporter officiellement son soutient à celui qui avait notamment proposé d’interdire l’accès au sol américain à tous les musulmans. Et pourtant, Marine Le Pen a avoué avoir changé d’avis dans un entretien à Valeurs Actuelles.
Donald Trump, un « homme libre » pour Marine Le Pen
« Si j’étais Américaine, je voterais ‘tout sauf Hillary Clinton’ », a ainsi déclaré la candidate à la présidentielle. Elle préfère Donald Trump, qu’elle qualifie d’« homme libre », à la candidate démocrate. Elle incarne tout ce que les Etats-Unis ont pu construire et exporter de néfaste dans le monde en termes de modèle économique, de choix internationaux », explique Marine Le Pen à propos d’Hillary Clinton. Et concernant Donald Trump, « il faut analyser sa percée à l’aune de ce qu’est la politique américaine : s’il apparaît comme étant une espèce d’extraterrestre, c’est précisément parce qu’il évolue dans un système totalement cadenassé », le défend la présidente du Front National. En mars dernier, 32% des Français estimaient que Marine Le Pen était la personnalité politique qui s’apparentait le plus au candidat américain, selon un sondage réalisé par l’institut YouGov pour Le HuffPost.
Marine Le Pen et Donald Trump, plus proches qu’il n’y paraît
« Donald Trump est désormais la version américaine de Marine Le Pen ». Il « va même plus loin que l’extrême droite française en proposant de fermer aux musulmans l’accès aux Etats-Unis », écrivait le New-Yorker en décembre 2015. Car les points communs entre les deux candidatures sont réels.
- L’anti-système : Si les deux candidats séduisent autant d’électeurs, c’est parce qu’ils incarnent l’anti-système par excellence dans leur pays respectif. Marine Le Pen et Donald Trump représentent le « nous contre le reste de la classe politique », ceux qui se sentent désavoués par les classes dirigeantes traditionnelles.
- Insécurité sociale : « Comme Le Pen en France, il accuse les gens de venir prendre les emplois des Américains traditionnels, les plombiers, les électriciens… », explique Christopher Arterton, professeur de politique à la George Washington University, à la libre.be. Quand la présidente du FN appelle à rétablir les frontières française ouvertes par Schengen, Donald Trump, lui, pointe du doigt toutes les communautés immigrées. Tous deux subsistent l’insécurité économique à l’insécurité sociale liée aux crises migratoires. Ainsi, chacun des deux candidats ont vu leur popularité augmenter suite aux attentats de Paris.
- Protectionnisme : Concernant la crise économique, là encore les solutions sont proches. La mondialisation apporte beaucoup d’efficacité économique, mais entraîne aussi des inégalités, ce qui inquiète les classes moyennes. Selon leur discours protectionniste, fermer les frontières permettrait de redynamiser l’emploi aux États-Unis et en France. Si le protectionnisme est loin d’être approuvé par les économistes, la population américaine et française croît en cette fausse solution.
Marion Maréchal-Le Pen de son côté avait qualifié le positionnement de Donald Trump en matière de politique internationale d’« intéressant ». Ces deux personnalités politiques souhaitent également supprimer les subventions aux établissements de santé qui pratiquent l’interruption volontaire de grossesse…
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