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Manifestation : les étudiants dans la rue pour demander plus de moyens

Manifestation : les étudiants dans la rue pour demander plus de moyens

MCE était présent dans la manifestation pour l'emploi, ce jeudi à Paris. Reportage dans le cortège des étudiants

« Ah, qu’est-ce qu’on est serrés, au fond de cette fac… Chante les étudiants, chante les étudiants ! » Sur l’air des Sardines de Patrick Sébastien, le cortège d’une grosse centaine de sympathisants de l’UNEF donne de la voix au milieu de la manifestation pour l’emploi et les salaires, ce jeudi à Paris.
La chansonnette prête à sourire, mais les étudiants n’ont pas vraiment le cœur à la fête en cette rentrée Universitaire 2015. « Il y a 65 000 étudiants de plus que l’an dernier, mais il manque 500 millions d’euros pour les accueillir dans les bonnes conditions ! » s’alarme William Martinet, président de l’UNEF, principal syndicat étudiant.

Des amphis surchargés

Après les Lycées, les Universités sont à leur tour submergées par le Baby boom de la fin des années 90. Une explosion démographique qui a des conséquences directes sur les conditions d’études : « à cause du manque de place, les nouveaux arrivants n’ont pas la certitude de pouvoir s’inscrire dans la filière de leur choix. Et quand ils y arrivent, ils doivent parfois suivre les cours assis sur les marches des amphithéâtres » explique William Martinet. Même surnombre dans les cours de TD, « censés se passer en petit groupe et où on se retrouve à 40, 60, ou même plus ! ».
Quid du fameux Plan National de Vie Étudiante, présenté cet été par le gouvernement, et qui instaure notamment un portail unique pour toutes les demandes d’aides étudiantes ? « Insuffisant ! » tranche Martinet, « Quand on a 50% d’étudiants qui doivent travailler pour payer leurs études et 200 000 étudiants qui vivent sous le seuil de pauvreté, on ne peut pas se contenter de la mise en place d’un simple portail web. ».

Les lycées aussi manquent de moyens

Aux cotés de l’UNEF dans la manifestation, les lycéens font blocs avec leurs ainés. Et pour cause, les établissements du secondaire connaissent les mêmes symptômes depuis quelques années déjà. Les classes accueillent régulièrement entre 35 et 40 élèves. En 2015, les quelques 27 000 élèves de seconde en plus par rapport à l’an passé n’arrangent pas la donne. « Depuis la rentrée, on sent qu’il y a un ras le bol des lycéens, avec de plus en plus de blocus » nous apprend Samya Mokhtar, présidente du syndicat lycéen UNL. Coté étudiant, on a un peu plus de mal à mobiliser reconnait William Martinet. « On essaye d’expliquer aux étudiants que c’est un problème collectif, et que la plupart de nos soucis individuels viennent de ce manque de moyen à l’Université. » insiste le président de l’UNEF, qui se projette déjà sur le gros rendez-vous du mois : « aujourd’hui pour nous c’est d’abord un échauffement. Ce qui va compter c’est la manifestation du 16 octobre. Toute la communauté universitaire sera là. » prévient t-il.

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