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Loi Travail: le sénat abolit en douceur la loi sur les 35 heures de travail

Loi Travail: le sénat abolit en douceur la loi sur les 35 heures de travail

C'est presque dans l'indifférence la plus totale que les 35 heures viennent d'être abolis par les sénateurs qui repassent la durée légale du temps de travail à 39 heures.

Alors que des milliers de manifestants sont dans la rue pour dénoncer la loi travail comme la fin d’un droit du travail pour les salariés, les sénateurs ont de leur côté complètement sacrifier « le droit du travail » expliquent les parlementaires socialistes du Sénat. En effet, ceux-ci accusent leurs collègues d’avoir pris une décision qui vient réduire à néant les droits des travailleurs dans l’entreprise alors que l’examen du projet de la loi travail se déroulait dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg et s’est achevé dans la nuit du 1er au 2 juin 2016. Selon un communiqué du groupe socialiste, le texte qui est sorti de cette commission du Sénat porte « désormais atteinte aux droits des salariés ».

Des mesures du Sénat qui ne passent pas

Dans le communiqué, les sénateurs socialistes évoquent notamment un « retour aux 39 heures, le travail des apprentis à 14 ans jusqu’à 10 heures par jour, le refus de lutter contre la précarité des travailleurs saisonniers, la précarisation de l’emploi par abaissement de la durée minimale de 24h par semaine du temps partiel, ou le compte pénibilité largement amputé », selon la dépêche de l’AFP évoquant le sujet. Autrement dit, cela augmente les heures de travail mais aussi augmente la précarité de certains travailleurs ainsi que des jeunes. Si la rue se soulève face au gouvernement, les décisions parlementaires en interne sont elles aussi controversées.

La précarisation des salariés se confirme

Selon l’AFP, Les socialistes du Sénat expliquent « qu’avec la modification des seuils sociaux pour les délégués du personnel, la suppression des 20 heures supplémentaires de délégation pour les syndicats, ou le refus de la règle majoritaire des 50% pour les accords d’entreprises, ‘le dialogue social est largement remis en cause’ ». Alors que la CGT et le gouvernement sont aux prises au sujet de la loi travail et de son article 2, le débat sur la précarisation des salariés vient une nouvelle fois sur le devant de la scène. Et si le changement et les réformes du gouvernement viennent à changer une chose, c’est bien la condition sociale des travailleurs.

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