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Loi travail: des opposants interdits de manifester mardi à Paris

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Pour éviter les heurts réguliers lors des journées de mobilisation contre la loi travail, certains militants se sont vus interdits de présence aux abords de la manifestation de mardi.

Un dizaine de militants du collectif Action antifaciste (AFA) Paris-Banlieu et du Mouvement interluttes indépendant (MILI) ont reçu l’interdiction de manifester mardi 17 mai. Des arrêtés préfectoraux, leur interdisant toute présence lors de la prochaine journée d’action contre la réforme du code de travail, ainsi qu’autour de la place de la République, leurs sont parvenus. Ces documents délivrés par la préfecture de Police de Paris déterminent un périmètre d’interdiction de séjour entre 11 heures et 20 heures demain dans les quatre arrondissements concernés par le défilé, à savoir les 6ème, 7ème, 14ème et 15ème, auxquels s’ajoute la Place de la République et les rues alentour, où se réunissent les sympathisants du mouvement Nuit debout de 18 heures à 7 heures le lendemain.

L’état d’urgence au service des forces de l’ordre

Les dispositions de l’état d’urgence, instauré suite aux attentats du 13 novembre et prolongé la semaine dernière par le Sénat permettent aux préfets « d’interdire le séjour dans tout ou partie du département à toute personne cherchant à entraver, de quelque manière que ce soit, l’action des pouvoirs publics ». Selon l’arrêté diffusé par l’AFA Paris-Banlieue sur twitter le préfet de Paris estime qu’à « de nombreuses reprises, lors de manifestations contre, notamment, les violences policières et le projet de réforme du code du travail […] ces manifestations ont dégénéré en troubles graves à l’ordre public ».

Les opposants à la loi travail prêt à en découdre

Sur leur site collectif, les militants de l’AFA Paris-Banlieue ne comptent pas respecter cet arrêté. « Si le préfet Cadot pense nous porter un coup au moral, il vient de faire exactement le contraire », peut-on y lire. De son côté, la préfecture de police explique viser « uniquement des personnes associées aux violences commises lors des manifestations place de la République ». Un militant touché par l’un de ces arrêtés s’insurge : « On ne vous apporte aucune preuve. Et il n’est même pas question de violence commise : on vous dit simplement qu’on vous a vu à des manifestations qui ont dégénéré. C’est grave ». « Vous voulez nous faire sortir par la porte ? On rentrera par la fenêtre… A bientôt dans les rues… », concluent les militants antifascistes.

Auteur: V.O.

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