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Loi travail: Manuel Valls déclare la guerre à Pierre Gattaz après son ultimatum

Loi travail: Manuel Valls déclare la guerre à Pierre Gattaz après son ultimatum

Le patronat et le gouvernement se déchirent. Manuel Valls a en effet répondu à l'ultimatum de Pierre Gattaz en lui rappelant les enjeux de la loi travail.

« Je regrette cette méthode qui consiste à poser des ultimatums. Prendre en otage la négociation de l’assurance chômage, c’est-à-dire sur le revenu de ceux qui ont perdu un emploi, c’est, je crois, ne pas être à la hauteur des responsabilités en tant que partenaire social ». Sur France Info, Manuel Valls explique ne pas avoir digéré l’ultimatum de Pierre Gattaz, le patron du Medef, qui avait menacé de quitter la table des négociations de l’assurance chômage si « rien ne bouge rapidement » sur le projet de loi travail. Mais le Premier ministre Manuel Valls est intransigeant: « Ni ces négociations ni la loi sur le travail ne deviendront l’otage d’enjeux internes au patronat ».

Manuel Valls menace Pierre Gattaz à son tour

Car selon Manuel Valls, Pierre Gattaz et le Medef ne sont pas à plaindre: « je veux rappeler que la nation, c’est-à-dire les Français, a consenti un effort de plus de 40 milliards d’euros qui était nécessaire pour faire baisser le coût du travail, la fiscalité sur les entreprises qui avait trop augmenté entre 2008 et 2012, entre 2012 et 2014. Cet effort a été fait, avec des résultats. Je crois à la négociation, au dialogue, au rôle des partenaires sociaux, au paritarisme. Quand on discute, quand on négocie, on ne pose pas des ultimatums », a expliqué Manuel Valls lors de son entretien à France Info. il a ensuite lui aussi lancé une menace à l’égard de Pierre Gattaz. Il l’appelle à « respecter le Parlement qui s’est saisi de cette loi, l’enrichit, l’amende, est à l’écoute par ailleurs des partenaires sociaux ».

Un loi travail créée pour le patronat

Manuel Valls assure même qu’il ne comprend pas la réaction du patronat face à cette loi travail. Selon lui, c’est « un texte équilibré, dynamique en faveur des entreprises, en faveur des entrepreneurs comme en faveur des salariés puisqu’il leur apporte de nouveaux droits et de nouvelles protections ». Et il est vrai que le texte de loi rédigé par Myriam El Khomri prévoit des accords importants pour le patronat, notamment sur la clarification des critères de licenciement économique, l’assouplissement du temps de travail des salariés et les accords en faveur de l’emploi, mais malgré tout, les syndicats patronaux demandent le retour à la première version du texte, moins favorables aux salariat, ce que les syndicats ouvriers refusent. Ils refusent même la version actuelle du texte qu’ils jugent encore trop favorable au patronat et pas assez à la classe ouvrière.

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