Alors que les centrales nucléaires entrent en grève, la crainte d'une coupure généralisée d'électricité est grande… Mais risque-t-on vraiment de ne plus avoir d'énergie ?
La France est paralysée… Si elle ne l’est pas encore, c’est en cours. Car après le blocage des raffineries, c’est au tour des centrales nucléaires de se mettre en grève et de stopper leur production d’électricité après l’appel de la CGT-FNME. Ainsi, le personnel des 19 centrales nucléaires françaises ont voté la grève à l’unanimité. Dans l’Aube, à la centrale de Nogent-sur-Seine, « il a été décidé d’un blocage du site et d’une baisse de charges lors d’une assemblée générale du personnel », a déclaré mardi à l’AFP, Arnaud Pacot, secrétaire général CGT-Energie Aube. Un message que les équipes de la centrale nucléaire de Gravelines pourrait suivre, étant la plus grosse infrastructure de France. Au total, les 19 centrales nucléaires de France sont à l’arrêt.
Pour le moment, les coupures ne sont pas liées à l’arrêt des centrales nucléaires
Mais avec l’arrêt d’une telle production, faut-il craindre une coupure électrique généralisée dans toute la France ? Déjà, des premiers signes de perturbations du réseau ont été ressentis mardi. Mais ce n’est pas à cause du manque de production. En effet, des agents du Réseau de transport d’électricité (RTE) ont bloqué des postes de transformations électriques, ce qui ont entraîné la coupure d’électricité sur certaines lignes de haute tension à Marseille et à Nantes. Mais si les coupures sont à prévoir, ce ne sont que par les actions du réseau de distribution et cela n’aurait qu’un impact d’une dizaine de minutes sur les foyers.
Pas de pénuries d’énergie selon EDF
A 20 minutes, Laurent Langlard, porte-parole de la CGT-FNME, a déclaré qu’ « il y a un an et demi, lors d’une grève contre l’évolution du tarif agent, nous avions baissé la production de 20.000 mégawatts, l’équivalent de 20 réacteurs ». La France dispose actuellement de 58 réacteurs qui sont répartis dans 19 centrales nucléaires sur tout le territoire. Ces réacteurs fournissent 76% de l’énergie française. Mais pas de panique, EDF a annoncé que cette perte pouvait facilement être compensée par une hausse d’activité sur d’autres centrales ou dans le secteur hydraulique ou thermique. De plus il est même possible de faire venir de l’énergie de chez les pays voisin « sans surcoût majeur par rapport à la production domestique car les prix européens sont actuellement plus bas que les tarifs fixés en France », explique à 20 Minutes Raphaël Homayoun Boroumand, expert du secteur de l’énergie.
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