Si le 49-3 a entériné la loi travail, il semblerait qu'il ait mis fin à la mobilisation massive… Mais contrairement à une victoire, c'est une défait un an avant les présidentielles, notamment face aux jeunes.
Si Manuel Valls pensait éteindre le début d’incendie qu’avait créer le débat sur la loi travail à l’Assemblée Nationale en faisant agir le 49-3, il était loin du compte. En effet, cela a eu pour effet de mettre de l’huile sur le feu et a fait exploser les manifestants qui se sentent dépossédés de leur droit de parole. Pour le moment, « les sept organisations, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL, ont appelé à deux nouvelles journées de grèves et de manifestations », les mardi 17 et jeudi 19 mai. Sur RTL, Jean-Claude Mailly (FO) a déclaré: «je pense qu’effectivement il y a encore une capacité non seulement à mobiliser, mais à faire bouger le gouvernement ». Dès le 16 mai au soir,« les transport routiers, les Aéroports de Paris, les cheminots, marins, ports et docks ont déposé un préavis de grève. Une mouvement anti-loi travail qui a suivie par d’autres secteurs: commerce, énergie, services publics, chimie ».
Difficile de mobiliser les salariés autour de la loi travail
Si les sept organisations sont encore persuadées de faire reculer le gouvernement, il semblerait que cela soit plus compliqué. En effet, si le texte avait été encore en débat et que la validation dépendait d’un vote, il était probable que les syndicats du secteur privés aient eux aussi envie de se joindre à la fête. S’ils maintiennent leur engagement, il sera difficile de mobiliser les ouvriers qui devraient, de ce fait, baisser leur salaire pour aller manifester. Alors que la loi travail est officiellement validée, il est difficile d’imaginer les salariés descendre dans la rue en faisant de telles concessions.
Les jeunes, grands perdants de ce bras de fer
Alors que le gouvernement a donc entériné le débat sur la loi travail en utilisant le 49-3, les syndicats sont montés au créneau et notamment les syndicats étudiants. En effet, les accords trouvés avec le gouvernement était favorables à l’insertion des jeunes sur le marché de l’emploi. Point d’orgue de ces nouveautés, la taxation des CDD… Mais en faisant passer la loi travail, le gouvernement a annoncé que cette réforme du CDD ne se ferait pas, alors qu’elle était proposée comme une alternative. Si la jeunesse a fait entendre son malaise et a obtenu gain de cause sur certains domaines, il semblerait qu’elle vienne officiellement de tout perdre et de manière proprement honteuse.
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