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Justice: le pédophile qui se faisait passer pour un humanitaire condamné à 16 ans de prison

Justice: le pédophile qui se faisait passer pour un humanitaire condamné à 16 ans de prison

Un humanitaire français a été condamné à 16 ans d'emprisonnement pour avoir violé et abusé de dizaines d'enfants au Sri Lanka, en Tunisie et en Égypte.

Le plus grand procès jamais organisé en France pour des crimes sexuels perpétrés à l’étranger s’est clôturé mercredi 22 juin. La cours d’assises de Versailles a tranché : Thierry Darantière a été condamné à seize ans de réclusion criminelle pour avoir violé ou agressé sexuellement en dix ans au moins soixante-six garçons mineurs au Sri Lanka, en Tunisie et en Egypte. L’homme de 52 ans s’était servi de son engagement humanitaire pour approcher des enfants et abuser sexuellement d’eux.

Un scandale humanitaire

« Cynique » et « manipulateur » : c’est ainsi qu’a été qualifié le pédophile par le ministère public. Un dossier « hors normes », selon les enquêteurs, le parquet et de nombreuses associations. Face à un scandale humanitaire historique, la cours d’assises de Versailles a assortie sa peine d’une injonction de soins pour les dix prochaines années. L’avocat de Thierry Darantière a fait savoir que son client ne fera pas appel. Pour commencer, l’accusé a tenu à exprimer « des regrets qui paraissent futiles (…) à ces jeunes que je ne reverrai jamais ». Il a reconnu les faits, mais pas été en mesure d’évaluer le nombre de ses victimes. Il n’a pas non plus exclu la possibilité qu’elles soient plus nombreuses. En une dizaine d’années, quarante et une victimes âgées de 6 à 17 ans ont été recensées en Tunisie, dix-neuf au Sri Lanka, et six de 12 à 17 ans en Égypte. « Un chiffre affolant », a reconnu et ancien directeur d’une maison de retraite catholique des Yvelines. Il avait été interpellé par la police française en 2011 alors que le FBI l’avait repéré l’année précédente.

Une enquête accablante

Des disques durs saisis chez l’accusé, ont révélé des milliers de photographies et des centaines de vidéos le mettant en scène avec des mineurs lors de voyages en Tunisie, en Egypte et au Sri Lanka. L’homme avait d’ailleurs profité de voyages humanitaire suite au tsunami de 2004 pour réduire les enfants au statut d’objet de plaisir (…) et d’objet de vice », « vice dont l’escalade n’a été stoppée que grâce à son interpellation », scande l’avocat général de la court. Avant d’ajouter : « rien ne sauve, tout accable ». Thierry Darantière s’est « fabriqué une couverture avec son engagement humanitaire ». L’accusé quant à lui a tenté d’expliquer ses actes par une « quête de son orientation sexuelle » et une famille catholique. Mais cela n’excuse rien. L’argument « absolument irrecevable » a été balayé par l’avocat général.

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