La justice française a requis huit ans de prison à l'encontre du "dentiste de l'horreur". Le néerlandais mutilait ses patients.
Aujourd’hui, huit ans de prison ont été requis à l’encontre de Mark Van Nierop, le « dentiste de l’horreur ». Il est jugé devant le tribunal correctionnel de Nevers (Nièvre) pour avoir mutilé des dizaines de patients. Le docteur Mark Van Nierop avait ouvert son cabinet à Château-Chinon (Nièvre) en novembre 2008. Son installation avait été facilitée par le fait que la région soit un désert médical. Il avait pourtant déjà été sanctionné trois fois dans son pays d’origine, les Pays-Bas.
Le « dentiste de l’horreur » a reconnu être « responsable »
Poursuivi pour avoir mutilé près d’une centaine de patients, le Néerlandais encourt dix ans de prison et 150.000 euros d’amende. Tandis que le tribunal évoquait le cas de chaque plaignant, le « dentiste de l’horreur » se contentait de répéter inlassablement: « pas de commentaires. » C’est seulement mercredi, au deuxième jour du procès, qu’il avait reconnu être «responsable». Lucile Jaillon-Bru, procureure, a retenu pour 53 plaignants la qualification en «mutilations», demandant la requalification pour 26 autres, en « violences avec préméditation. » Selon elle, « La base du dossier repose sur des soins inutiles et douloureux destinés à obtenir des remboursements de l’assurance maladie. » L’avocate du « dentiste de l’horreur », Maître Delphine Morin-Meneghel, tiendra sa plaidoirie cet après-midi.
« J’étais dans une situation psychique où les gens autour de moi ne m’intéressaient pas »
Le « dentiste de l’horreur » pouvait accueillir entre 18 et 26 patients par jour. Entre escroqueries et mutilations, l’homme ne semblait avoir aucuns remords. Il l’a reconnu pendant le procès: « j’étais dans une situation psychique où les gens autour de moi ne m’intéressaient pas. » Il avait un rapport à son prochain complètement déshumanisé, « il m’a fait sept ou huit piqûres, arraché huit dents d’un coup et posé l’appareil à vif. Je pissais le sang. Pendant trois jours ! », avait confié Sylviane une patiente au quotidien Le Point tandis qu’une autre pointait du doigt les escroqueries du « dentiste de l’horreur », « j’ai fait une quinzaine de visites, il en a compté 117 à la Sécurité sociale. »
Crédit photo: France 3 région