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Jean-Jacques Urvoas veut introduire de nouvelles règles en prison

Jean-Jacques Urvoas veut introduire de nouvelles règles en prison

Le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, a appuyé un amendement voté pour les sénateurs qui souhaitent instaurer des fouilles intégrales et collectives en prison. Ce que les défenseurs des droits de l'homme refusent.

Le Garde des Sceaux tient avant tout à préciser que c’est une proposition et non pas une décision. Mais sur France Info, Jean-Jacques Urvoas a répondu aux questions sur l’amendement voté par le Sénat en marge du projet de loi sur la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Cette proposition, c’est le rétablissement des fouilles intégrales, collectives et aléatoires en milieu carcérale. Une proposition qui fait déjà scandale chez les associations de défense des droits de l’homme. Mais à cela, Jean-Jacques Urvoas déclare que « les fouilles à nu n’ont jamais été interdites, jamais ». Mais alors qu’est-ce qui change ? C’est qu’aujourd’hui, « les fouilles s’organisent de manière individuelle et surtout étaient planifiées ».

Pour Jean-Jacques Urvoas, le but est de protéger les gardiens

L’amendement que le Sénat a voté permet des « fouilles dans des lieux et pour une période de temps indéterminés, indépendamment de la personnalité des personnes détenues ». Le but est de lutter contre le trafic d’armes ou encore d’objets interdits en prison. Pour Jean-Jacques Urvoas, cela permettrait aux gardiens et surveillants pénitentiaires de mieux gérer les débordements en prison. Alors qu’il doit se rendre dans l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire, formant les surveillants de prison, mercredi 27 avril, il a mis un point d’honneur à rappeler, qu’ils avaient été victimes de 4 000 agressions en 2015 et que 30.000 téléphones portables et 1.400 armes avaient été saisis par les services pénitentiaires.

Les défenseurs des droits de l’homme s’y opposent

Jean-Jacques Urvoas a d’ailleurs mis aussi en avant la pression que subissait les familles de détenus pour servir de mûle dans les établissements pénitentiaires et notamment lors des séances au parloir. Le ministre de la Justice a aussi annoncé que ce nouveau texte respectait entièrement les différents points de la Cour européenne des droits de l’homme, mais cet argument n’arrive pas à convaincre les associations de défense des droits de l’homme. Dans un communiqué l’Observatoire international des prisons déclare : « le gouvernement, et son ministre de la Justice, ont fait le choix de se joindre aux voix les plus réactionnaires et de renoncer à la défense des droits fondamentaux ».

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