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Hongrie: un vote contre les migrants qui ne sert à rien mais qui en dit long

Hongrie: un vote contre les migrants qui ne sert à rien mais qui en dit long

La Hongrie était appelée à voter contre l'accueil de migrants imposés par l'UE. Un référendum dont le résultat n'a pas surpris, mais n'est pas validé.

Est-ce un échec pour Viktor Orban, le Premier ministre hongrois ? Pour certains, c’est une défaite probante, pour d’autres, une victoire camouflée. Dimanche 2 octobre, la Hongrie était invitée à se rendre aux urnes pour un référendum anti-migrants. Un vote qui défiait ouvertement l’Union Européenne sur la question de la répartition des quotas de migrants. Mais ce vote n’aura servi à rien. En effet, la participation s’est élevée à 45%, selon le vice-président du parti. Mais pour valider ce résultat, il fallait atteindre les 50% de participation. Pourtant, les résultats étaient ceux espérés par le président de la Hongrie. Le référendum s’est même transformé en plébiscite. En effet, le non aux relocalisations de réfugiés au sein de l’UE a remporté 95% des suffrages. Mais le résultat ne sera pas validé.

La Hongrie ne sait pas s’il s’agit d’une victoire ou d’une défaite

Pour certains, cette invalidation sonne malgré tout comme une prestigieuse victoire pour le Premier ministre de la Hongrie.« Sur la base de ces chiffres, nous pouvons légitimement dire que cette journée a apporté une victoire éclatante pour tous ceux qui rejettent la relocalisation forcée », explique la vice-président de la Fidesz, le parti de Viktor Orban. Mais selon le parti d’opposition ultranationaliste Jobbik, c’est un fiasco. Il a même demandé la démission de Viktor Orban en cas de réel invalidation du scrutin par faute de participation. Car pour ceux qui prônent la défaite, elle est avant tout caractérisée par le taux d’abstention. En effet, l’opposition avait appelé à ne pas aller voter lors de ce référendum. Ce à quoi le taux de participation laisse entendre qu’ils ont été soutenu à hauteur de 55%.

La Hongrie, porte d’entrée des migrants vers l’UE

Bien que le parti d’opposition Jobbik est considéré comme un groupe ultranationaliste, leur avis sur la question semble se rapprocher de Viktor Orban. Mais en sa position de rival, le parti avait appelé à ne pas prendre part au référendum. La Hongrie de Viktor Orban est d’ailleurs fermement opposée à l’arrivée de migrants sur son territoire. Elle a été le premier pays à construire un mur de barbelés à sa frontière. Des patrouilles ont aussi été envoyées dans ces zones pour contenir les migrants. La situation de la Hongrie en Europe en fait une porte d’accès importantes vers les autres pays de l’espace Schengen.

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