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Inondations: ouverture d’un fonds « d’extrême urgence » et premier bilan

Inondations : ouverture d'un fonds « d'extrême urgence » et premier bilan

Les inondations vont coûter cher, Manuel Valls a déclaré ce matin l'ouverture d'un fonds « d'extrême urgence » pour venir en aide aux sinistrés.

Alors que la décrue de la Seine s’amorce, l’heure est au bilan. Malgré l’amélioration de la situation, Météo France a maintenu 14 départements en vigilance orange pour risques d’inondations ce lundi. La Normandie, l’Île-de-France et le Centre-Val de Loire sont concernés. Ce matin, Manuel Valls réunissait ministère de l’Intérieur les ministres concernés pour effectuer un premier bilan. À l’issue de cette réunion, le Premier ministre a annoncé la mise en place d’un fonds « d’extrême urgence » de « plusieurs millions d’euros » par l’État. L’objectif : aider les sinistrés des inondations « sans ressources ayant tout perdu », en attendant les indemnisations des assureurs.

Le gouvernement entre en action

Le point complet sur la situation rassemblait les ministres de l’environnement (Ségolène Royal), de l’intérieur (Bernard Cazeneuve), des finances (Michel Sapin), des collectivités territoriales (Jean-Michel Baylet) et de l’économie (Emmanuel Macron), ainsi que le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. Pour le moment, chiffrer le coût des inondations est prématuré. Pour autant, les premières évaluations permettent une estimation supérieure au milliard d’euros. Michel Sapin se veut toutefois rassurant. Ces crues auront des« des conséquences lourdes » pour les zones touchées, « mais pas pour l’économie française », nuance-t-il. L’état de catastrophe naturelle devrait être reconnu en conseil des ministres ce mercredi. Les sinistrés pourront alors être indemnisés par leurs assureurs. De son côté, Juliette Méadel, secrétaire d’État chargée de l’Aide aux victimes, réunit ce matin les assureurs au secrétariat d’État à l’aide aux victimes. Elle souhaite accélérer le processus d’indemnisation. C’est pourquoi elle va demander aux assureurs qu’ils « travaillent à une indemnisation forfaitaire », autrement dit « une indemnisation sans expertise, pour des dommages inférieurs à un certain montant », a-t-elle annoncé au micro de RTL. Invitée sur France Info ce mati,Cécile Duflot a dénoncé une diminution de 40% « entre 2012 et 2016 le budget des préventions des risques hydrauliques ».

Le coût élevé des inondations

Un millier d’entreprises ont été touchées en Seine-et-Marne, dont « 300 à 500 avec un risque sur la pérennité de l’entreprise », selon le conseil départemental. « Une enveloppe d’urgence de 600 000 euros pour l’hébergement des sinistrés et l’aide de premier niveau » a déjà été débloqué. Le département évalue le coût du nettoyage des 220 communes touchées à 300 000 euros. Dans le Centre Val-de-Loire et le bassin parisien des « dizaines de milliers d’hectares » de terres agricoles ont été touchés selon Xavier Beulin, président de la FNSEA. « Pour les terres encore submergées aujourd’hui et où il n’y aura pas de récolte derrière, c’est une perte de 1 000 à 1 500 euros à l’hectare suivant la culture, entre un maïs ou des céréales », a-t-il estimé. Le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll a prévu de réunir lundi représentants du monde agricole et élus de Seine-et-Marne, pour faire le point sur la situation.Une première estimation de L’Association française des assurances (AFA) a effectué une première estimation à « 600 millions d’euros », alors que la MAIF avance un coût proche de 2 milliards d’euros. Au total, ce sont plus de de 43 000 sinistres qui ont été déclarés dès vendredi selon l’Argus de l’assurance.

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