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Happy Hours: le Sénat fixe un prix minimum

Happy Hours: le Sénat fixe un prix minimum

Le Sénat, pour lutter contre la consommation parfois excessive des jeunes, veut légiférer en fixant un prix minimum lors du fameux "happy hours".

Votre pinte à 7 euros ne passera plus sous la barre des 4,90€ ! Les sénateurs veulent légiférer pour lutter contre la consommation excessive d’alcool chez les jeunes. A l’occasion de l’examen du projet de loi santé de Marisol Touraine, le Sénat a adopté ce mardi un amendement fixant un prix seuil lors d’opérations de promotion.

Lutter contre le « binge drinking »

Parmi ces pratiques commerciales incitatives figurent « les happy hours  ». Durant ce créneau horaire, en début de soirée généralement, un débit de boissons propose de l’alcool à des « tarifs plus avantageux que d’ordinaire et parfois très bas », a dénoncé l’auteur de l’amendement, Franck Mautaugé (PS). Cet amendement, déposé dans le cadre de l’article 4 du texte qui renforce les moyens de lutter contre les pratiques de « binge drinking » (ou « biture express »), propose d’encadrer ces pratiques commerciales en fixant un prix de vente plancher, fixé par rapport au prix de vente unitaire affiché dans l’établissement.

« Un engagement en faveur de la santé publique » selon Mme Touraine

« Je prends acte de ce vote qui témoigne d’un engagement en faveur de la santé publique que j’espère voir se concrétiser par la suite », a déclaré Marisol Touraine qui s’était prononcée contre l’amendement. « La bonne volonté du gouvernement ou de l’administration n’est pas en cause : nous devons tenir compte du droit européen, des principes de libre concurrence » a-t-elle ajouté.

Jacques Dupré, expert en produits de grande consommation à l’Institut de recherche et d’innovation (IRI), s’est montré réservé sur cette mesure: « L’alcool et le tabac ont une élasticité prix faible ». « Quand on augmente le prix de 10 %, on observe généralement une baisse de consommation de 2 à 3 % », a poursuivi le spécialiste qui s’interrogeait sur l’efficacité de cette mesure en termes de santé publique:« Est-ce qu’au final ça ne va pas se traduire par un transfert de consommation vers les alcools moins chers ? »

Le débat, qui a débuté lundi, se poursuivra jusqu’au 2 octobre, avant un vote solennel le 6 octobre.

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