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Guerre en Syrie: faut-il intervenir contre l’Etat Islamique avec des troupes au sol ?

Guerre en Syrie: faut-il intervenir contre l'Etat Islamique avec des troupes au sol ?

Suite au sondage paru sur MCE, vous êtes favorables à une attaque au sol en Syrie contre l'Etat Islamique. Mais pourtant, dans les faits, ce n'est pas si simple.

Suite aux sondages postés sur le Twitter et le site de MCE, vous avez répondu à 63% « oui » à une intervention militaire terrestre de la France et de la coalition en Syrie. Mais est-ce réellement une bonne chose ? Pour Jean-Claude Allard, chercheur à L’Institut de Relations Internationales et Stratégiques sur la question de la politique de défense et de sécurité, les concepts opérationnels et l’emploi des forces et la gestion de crise, c’est non ! En effet, pour lui, « il faut se battre, mais intelligemment ». Le chercheur explique à Ma Chaîne Etudiante que la coalition n’est pas seulement formée de pays occidentaux, mais aussi de pays musulmans de la région plus aptes à se battre sur un tel terrain. « Quand on voit les conséquences désastreuses qu’ont eu les interventions en Irak et Afghanistan, cela ne sert à rien d’aller en Syrie », déclare le Jean Claude Allard qui précise que « le rejet des militaires occidentaux est fort. Ce qui ne serait pas le cas de soldats Saoudiens ou Jordaniens ». Autrement dit, l’intervention est nécessaire, mais elle ne doit pas être française ou occidentale.

Trouver des alliés plus aptes à ce type de terrain

« Trouver des alliés », c’est la clé selon Jean-Claude Allard. Car une intervention d’un pays occidentale directement, c’est ce que cherche l’Etat Islamique. « Maintenant, que l’on sait qui est notre ennemi, il faut lui faire la guerre. Mais avec une coalition élargit qui prend aussi en compte les pays musulmans, la Russie et même Bachar Al-Assad ». Une situation diplomatique complexe qui doit mettre en avant toutes les formes d’oppositions à l’Etat Islamique, quitte à discuter avec ceux qui furent nos ennemis et nos rivaux il n’y a pas si longtemps. « Les attentats de Paris ont eu un effet, celui de nous faire ouvrir les yeux sur le danger de l’Etat Islamique et sa force de frappe », explique le chercheur à Ma Chaîne Etudiante. Malgré tout, l’objectif reste le même, il faut gagner cette guerre.

30 000 djihadistes dans les rangs de l’Etat Islamique

Malgré tout, il ne faut pas confondre l’Etat Islamique avec une simple organisation terroriste. Chaque attaque, chaque attentat est millimétré. Jean-Claude Allard explique d’ailleurs que sur le sol Syrien et Irakien, leurs effectifs armés pourrait se chiffrer à 30 000 soldats, « avec un nombre encore plus important de ceux qui cherchent à les rejoindre », selon le chercheur de l’IRIS. Si une intervention est d’autant plus dangereuse, c’est que l’Etat Islamique ne prend en effet aucun risque. « Ils sont en position de force sur un territoire qu’il connaissent et dans lequel les djihadistes se battent avec une stratégie détermination à accomplir leurs objectifs. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils envoient des occidentaux radicalisés pour commettre les attentats en France et en Europe, ils sont chez eux ! ».

Les kamikazes du Stade de France ont raté leur coup

Une détermination incroyable qui s’est prouvée au moment des attentats de Paris. Si ces attentats ont été revendiqué par l’Etat Islamique, celui-ci n’est que le commanditaire. « Le procédé est simple, le groupe syrien demande une attaque sur le sol français. Les personnes qui reçoivent cet ordre s’organisent comme elles veulent pour faire un maximum de dégâts », explique le spécialiste qui souligne aussi une chance incroyable que les kamikazes du stade de France soient arrivés en retard sur les lieux de leur attentats.

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