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Prison: dix détenues créaient leur propre parfum

atelier parfum à la maison d'arrêt de nice au quartier femmes

A Nice, une groupe d'une dizaine de prisonnières a eu la possibilité de créer son propre parfum durant leur détention grâce au musée de Grasse.

Condamnées à des peines de prison, des jeunes femmes tentent de s’envoler à travers les barreaux, et c’est le musée international de la parfumerie de Grasse qui leur en a donné la possibilité. En effet, ces jeunes femmes incarcérées au « quartier de femmes » à la maison d’arrêt de Nice ont pu participer à l’atelier « création de parfum » organisé par le musée. Le but, leur offrir un petit moment hors de leur cellule. « Ça nous permet de nous extirper du brouhaha perpétuel, de nous isoler avec nous-mêmes, dans notre tête. Dans la cellule, il y en a toujours une qui parle, une qui veut regarder la télé, une qui bouge. On veut toutes expliquer pourquoi on est là. Le silence, ça n’existe pas en prison », explique Yvette dans le quotidien régional Nice Matin.

« La prison, c’est comme la mort, ça a une odeur »

Un cadeau, un échappatoire à un quotidien compliqué dans les cellules de la prison niçoise. « La prison, c’est comme la mort, ça a une odeur », explique Yvette. Cet échappatoire, c’est aussi la possibilité de garder leur création parfumée en cellule, alors que normalement, c’est interdit. Et depuis 5 semaines, dix détenues profitent de ce moment, si précieux, dans une salle de la prison. Une forme d’échappement à la réalité qui leur procure en fait, un sentiment de nostalgie, de leur passé, heureux ou sentimentale. Tandis que certaines se remémorent le goût de la liberté, d’autres préfèrent penser à leurs proches qui les attendent dehors.

Une réinsertion à la vie en liberté

Selon le site du service public, « le travail en prison n’est pas obligatoire. Toutefois, l’administration pénitentiaire doit s’efforcer d’assurer une activité professionnelle au détenu qui le souhaite ». Mais cet activité, ce n’est avant tout pas réellement un travail, mais un système qui facilite à la réintégration d’un détenu une fois libéré. Jouer sur la sensibilité pourrait permettre à ces femmes de comprendre l’importance d’une vie libre et d’un bonheur qui ne se trouve certainement pas derrière les barreaux.

Crédits photo: D.R. Nice Matin

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