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Facebook : le réseau social lance un programme anti-suicide accessible au monde entier

Facebook : le réseau social lance un programme anti-suicide accessible au monde entier

La récente utilisation du Facebook live par Larossi Abballa, l’auteur du double meurtre de policiers dans les Yvelines a porté défaut au réseau social. Facebook a décidé d’élargir l’option anti-suicide au milliard d’utilisateurs du monde entier, et plus uniquement chez les Anglo-saxons.

Ce dispositif est le fruit d’un partenariat entre Facebook et des associations de lutte contre le suicide. Cette application était disponible aux Etats-Unis depuis plus d’un an. Le but étant de signaler le message d’un ami qui semble en détresse afin que Facebook intervienne. Cependant l’utilisation de cette option n’est pas logique : il faut signaler la publication et saisir la raison « je pense que cela n’a rien à faire sur Facebook », pour pouvoir sélectionner l’autre raison « c’est menaçant, violent ou suicidaire ». Enfin une dernière étape à effectuer : choisir l’option que Facebook contacte la personne afin de lui venir en aide.

« Nous sommes là si tu as besoin d’aide »

Cet à l’utilisateur de choisir s’il souhaite que Facebook intervienne. Mais là encore, il faut que vous ayez choisi de signaler la publication et de prendre la bonne option. Dans une affaire de tentative de suicide aux USA, une femme avait signalé à un policier la publication d’un « ami Facebook » qui avait posté un message troublant : « Merci à tous ceux qui ont essayé de m’aider ». La personne en détresse avait été retrouvée en possession d’un pistolet et avait pu être sauvée, le dispositif n’existait pas encore à l’époque. Désormais, l’application est à la disposition des usagers, et les signalements sont analysés par une équipe spécialisée. Si le cas est grave, Facebook envoie un message « quelqu’un qui a vu tes publications pense que tu ne vas pas très bien. Nous sommes là si tu as besoin d’aide ».

Maintenant, quand vous voyez un message qui peut susciter la détresse d’une personne, vous avez le choix entre : « contacter un ami », « appeler un numéro d’assistance téléphonique, obtenir des conseils, ou encore ignorer ce menu pour retourner sur son fil d’actualité ».

Le dispositif doit encore faire ses preuves

Ce genre de situation s’accentue depuis 2013. Avec Siri, l’assistant vocal de votre iPhone, vous propose d’appeler une assistance téléphonique spécialisée si vous mentionnez une envie de suicide. Google également possède cette assistance si les mots que vous tapez suscite la détresse, notamment le mot « suicide ». Cependant, les analyses sur internet ont montré leurs limites. Allen J. Frances, psychiatre à l’université de Duke (Caroline du Nord), rappelle que les algorithmes de diagnostic sont fondés sur les publications d’un utilisateur de réseau social. Ils ne sont pas assez fiables pour être pris au sérieux. Le risque qu’ils diagnostiquent à tort une série de dépressions est trop grand quand il s’agit de publications relativement anodines.

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