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Euro 2016: des failles dans la gestion des hooligans ?

Euro 2016: des failles dans la gestion des hooligans ?

Les violences qui ont éclaté samedi à Marseille au lendemain de l'ouverture de l'Euro interrogent sur les mesures mises en place pour gérer les hooligans.

L’Euro 2016 se joue sur fond de hooliganisme. La crainte d’un attentat terroriste n’est pas la seule menace qui plane sur l’événement sportif. Alors que la compétition a débuté ce vendredi, les premiers heurts ont rapidement suivis. En 1998, Marseille avait été mis à sac lors d’affrontements entre supporters. Pour éviter que l’histoire ne se répète, un Centre de coopération internationale basé à Lognes en Seine-et-Marne a été mis en place par le Ministère de l’Intérieur. Et pourtant, le dispositif exceptionnel n’a pas été suffisant.

Une coordination internationale pour l’Euro

180 policiers venus de tous les pays participant à l’Euro sont venus prêter main forte aux autorités françaises. Ils sont arrivés lundi 06 juin et se sont répartis entre le Centre d’accueil et les villes qui accueillent les matchs. « Un certain nombre de policiers, de physionomistes seront envoyés sur le terrain à l’occasion des matches pour accompagner leurs supporters et reconnaître ceux d’entre eux qui pourraient poser des problèmes », détaille Antoine Boutonnet, chargé de la lutte contre les hooligans, sur RMC. « Notre dispositif est adapté aux risques que comporte ce type de match sensible. Nous connaissons mieux le phénomène hooligan aujourd’hui et nous échangeons beaucoup avec les autres pays. Aucune information solide ne valide l’hypothèse d’un fight, mais nous nous sommes préparés à cette éventualité », racontait le préfet des Bouches-du-Rhône, Laurent Nunez au Monde. Mais près de 48 heures après qu’il n’est tenu ces propos, des affrontements éclataient à Marseille ce samedi entre supporters Russes et supporters Anglais. Les scène d’une violence inouïe révèlent une faille dans ce dispositif.

Les autorités françaises nient tout échec

Et malgré les débordements qui ont fait 35 blessés dont quatre graves samedi après-midi dans le centre de Marseille, les autorités nient tout échec. « Il n’y a pas de constat d’échec, dans la mesure où l’intervention rapide et efficace des forces de l’ordre a permis de circonscrire les incidents », a estimé le chef de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) Antoine Boutonnet. Au contraire, les autorités françaises dénoncent un manque de coordination avec les pays participants. Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l’Intérieur, a ainsi précisé que « manifestement ceux qui se sont livrés aux actes de violence n’étaient pas connus des services de sécurité de leur pays et donc la France n’a pas pu prendre d’interdictions d’entrée sur le territoire à leur encontre ». En prévision de l’Euro, le ministère de l’Intérieur avait prononcé 3000 interdictions d’entrées sur le territoire. Au Royaume-Uni, 2 181 hooligans interdits de stade se sont vus retirer leur passeport. Malgré ces mesures, lutter contre le hooliganisme se révèle plus compliquer que prévu.

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