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Enchères : un argentin achète l’essentiel des affaires personnelles d’Adolf Hitler

Enchères : un argentin achète l’essentiel des affaires personnelles d’Adolf Hitler

Cette vente aux enchères faisait déjà polémique pendant son organisation. Un acheteur s'est fait remarquer en raflant la plupart des pièces.

Ces une vente aux enchères qui faisait déjà polémique à son annonce… La raison ? Elle remettait en avant des produits à consonance nazie. Les objets et vêtements vendus ont appartenu à de hauts dignitaires nazis de la Seconde guerre mondiale. Elle a eu lieu le 18 juin à Munich. Un mystérieux acheteur, qui s’est présenté comme Argentin, a d’ailleurs acheté plusieurs effets personnels d’Adolf Hitler pour lesquels il a déboursé plus de 600.000 euros

Acheteur direct ou intermédiaire ?

Au final, cet acheteur a dépensé 275.000 euros pour la dernière veste d’uniforme du Führer, et 3.000 euros pour des sous-vêtements partiellement moisis de Herman Göring, « mais a dédaigné une paire de chaussettes de Hitler vendue 18.000 euros », affirme le média allemand Bild. Cette vente de trois heures a été dominée par « l’enchérisseur numéro 888 », un numéro qui rappelle le 88 important pour les néo-nazis, car il fait référence aux premières lettres de « Heil Hitler ». L’homme en question s’est brièvement exprimé en anglais avec un accent espagnol, affirmant que ces objets sont destinés à un musée.

Une vente « scandaleuse et abjecte »

Jeudi 16 juin, le Conseil central des juifs d’Allemagne avait manifesté pour montrer son indignation face à cette vente aux enchères. Il l’a d’ailleurs qualifiée de « scandaleuse et abjecte ». Le maire de Munich s’était également mis en colère. Les médias allemands ont rapporté que parmi les objets personnels du dictateur nazi, il y avait des paires de chaussettes et des cravates, ainsi que son attestation fiscale concernant la taxe sur les chiens. Jusqu’à la vente, ces objets étaient détenus par l’ancien médecin de l’armée américaine John K. Lattimer. A l’époque, ce médecin était chargé de la santé des accusés lors du procès du Nuremberg. Pour l’occasion, la maison d’enchères, Hermann Historica a interdit à la presse d’assister à la vente. Dans un communiqué, elle assurait que son objectif était « de ne pas déranger la paix sociale ou de blesser des sentiments ». Une vente pour le moins surprenante. Rappelons qu’en avril 2014 en France, une vente qui comprenait une quarantaine d’objets nazis ayant appartenu aux deux responsables du IIIe Reich avait été annulée après l’intervention du ministère Culture. Cette vente avortée de l’époque, comportait des passeports et de la vaisselle qui devaient être mis aux enchères par la maison Vermot de Pas.

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