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Emploi: 3 fois plus de chance d’être embauchée avec un décolleté sur son CV

Emploi: 3 fois plus de chance d'être embauché avec un décolleté sur son CV

Un simple décolleté sur un CV change beaucoup de choses pour les recruteurs.

Chemise boutonnée ou haut échancré ? Peur de paraître coincée, ou au contraire trop sexy, savoir quelle tenue porter sur la photo de son CV n’est jamais simple, surtout pour les femmes. Une étude menée par un doctorant en sciences de gestion de la Sorbonne a trouvé la réponse à cette question. Mais elle ne plaira pas à tout le monde. Selon lui, si une femme s’affiche avec un décolleté sur son curriculum vitae, celle-ci aurait trois à quatre fois plus de chances d’être contactée que d’autres candidates au même poste. Et le constat fonctionne aussi bien pour les emplois en contact direct avec la clientèle que pour des postes de bureaux.

68 propositions d’entretien de plus avec un décolleté

Pendant trois ans, l’auteur de l’étude a fait envoyer deux CV de candidates fictionnelles pour répondre à 200 offres d’emplois chacune. Leurs compétences et leurs expériences étaient identiques, leurs CV étaient donc sur un pied d’égalité. Une seule chose les différenciaient, l’une portait un décolleté et l’autre un col rond. Toutes les deux ont postulé à des offres de poste de vendeuse, ainsi que de comptable. Et très vite, l’existence d’un « effet-décolleté » n’a plus fait aucun doute. Ainsi, la volontaire portant un décolleté sur la photo de son CV a reçu 62 propositions d’entretiens de plus que celle qui portait un col rond et 68 de plus que les postes de comptabilité. « Les résultats montrent de manière très significative comment s’effectue le choix des recruteurs […]. Quel que soit le job, qu’il s’agisse d’un travail de vendeuse en contact avec la clientèle ou d’un travail de bureau, c’est bien le vêtement décolleté qui suscite le plus de réactions positives », commente Sevag Kertechian, l’auteur de cette étude.

Discrimination à l’embauche

Le chercheur a remarqué que l’impact du vêtement dans le processus de recrutement n’avait encore jamais été étudié. Il a donc décidé d’y remédier en effectuant sa propre étude. Il en a révélé les conclusions à l’Appearance Matters Conference, deux grandes journées d’études organisées à Londres sur l’image du corps organisées ces mardi 28 et mercredi 29 juin. La discrimination à l’embauche touche donc les femmes arborant des vêtements non échancrés. Car les choix vestimentaires, tout comme l’apparence physique sont des critères que la loi du 16 novembre 2001 qualifie d’illégal lors d’une embauche.

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