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Corse: où en est la situation explosive sur l’île de beauté

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Depuis une semaine la Corse est sous haute tension. Des heurts avaient éclaté après qu'un supporter du SC Bastia ai perdu un œil à Reims suite à un affrontement avec les forces de l'ordre.

L’université de Corte dans le sud de la Corse, a de nouveau été fermée aujourd’hui par les syndicats étudiants pour protester contre la condamnation la veille à Bastia de l’étudiant Rémi Di Caro, âgé de 20 ans, qui a été condamné à dix mois de prison dont cinq ferme. Il était jugé par le tribunal correctionnel de Bastia pour « violences en réunion » lors d’une manifestation violente mardi dernier. Les facultés de l’Université de Corse-Pascal Paoli avaient déjà fermé leurs portes lors de l’interpellation de plusieurs personnes suite aux affrontements à Bastia opposant des manifestants à la police. Ces évènements faisaient eux-mêmes suite à l’interpellation de supporters du SC Bastia à Reims et notamment du fait qu’un de ceux-ci ai perdu l’usage d’un oeil après un tir de flash-ball de la police.

En Corse les étudiants se soulèvent

« Nous avons eu la bavure policière samedi et la bavure judiciaire ne s’est pas fait attendre », ont déclaré les syndicats étudiants corses. La condamnation de Rémi Di Caro, un des supporters Bastiais arrêtés à Reims, avait été suivie par un mouvement de protestation de ses proches et d’étudiants à Bastia. Les syndicats ont dénoncé une « exagération » des faits par une « justice clairement partiale ». Lundi déjà, les syndicats avaient appelé à une opération « université morte » à Corte, au sud de Bastia. 200 étudiants se sont réunis pour dénoncer les poursuites engagées contre les supporters. En début de soirée, un rassemblement de quelques centaines de personnes avait donné suite à des violences entre manifestants et policiers.

Retour sur les faits qui ont tout déclenché

Samedi 13 février, des échauffourées ont éclaté à Reims après le match de football Reims-Bastia. Selon le procureur de la république, après le match, les supporters Bastiais seraient remontés dans le bus, sauf une dizaine. Des insultes et des jets de projectiles incendiaires ont lancé les hostilités. La police aurait répliqué avec un tir de flash-ball. Maxime Beux, un des supporters, a été blessé et a perdu l’usage d’un oeil. La police a affirmé ne pas avoir visé le le jeune. La police des polices a ensuite ouvert une enquête. Les sept supporters corses, auteurs présumés de violences sur les policiers à l’issue du match devaient être jugés en comparution immédiate lundi dernier pour « menaces, rébellion et outrage à personnes dépositaires de l’autorité publique ». Le procès a finalement été ajourné au 22 mars. Depuis l’annonce de leur mise en garde à vue, la Corse est en proie à de vives tensions, notamment au sud. Le lendemain des faits, le dimanche 14 février, un rassemblement de plusieurs centaines de personnes a été organisé devant le commissariat de Bastia pour soutenir le supporter blessé. Rassemblement marqué par des affrontements violents entre manifestants et forces de l’ordre. Des cocktails molotov ont provoqué un incendie près d’une station essence, où deux bonbonnes de gaz ont explosé. selon la préfecture, un policier aurait blessé.

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