Une vague d'actes xénophobes s'est abattue sur le Royaume-Uni suite au Brexit. Des actes qui visent toutes les minorités, mais particulièrement les Polonais vivant en Grande-Bretagne.
Le Brexit continue de faire débat Outre-Manche, mais pas seulement pour des raisons économiques. En effet, si les catastrophes monétaires sont déjà présentes, un phénomène social est en train d’envahir l’Angleterre en montrant la véritable face des électeurs pro-Brexit. Depuis que le vote est passé, une vague d’actes xénophobes a submergé le pays de la perfide Albion. Au total, l’association antiraciste Far Right Watch a recensé près de 90 cas en moins de trois jours. un phénomène inquiétant qui a même poussé le porte-parole du Premier ministre David Cameron à déclarer dans un discours que les « incidents qui ont eu lieu à travers le pays pendant le week-end, telle que l’intimidation de migrants en leur disant de rentrer chez eux ».
Des actes racistes qui visent les Polonais
La première cible de ces actes xénophobes sont les Polonais. En effet, samedi dernier, des tracts plastifiés et bien évidemment anonymes ont été retrouvés. ils portaient tous la phrase: « Quittez l’UE, plus de vermine polonaise ». Distribués en quantité dans les boîte aux lettres de la commune d’Huntingdon dans le centre du pays, ces tracts ont profondément révolté l’ambassadeur polonais à Londres, Witold Sobkow, qui a déclaré dans un communiqué de presse qu’il se sentait « choqué et profondément préoccupé par les récents incidents et les insultes xénophobes adressées à la communauté polonaise et à d’autres migrants résidant au Royaume-Uni ». Une autre dérive xénophobe a émaillé le centre culturel polonais d’Hammersmith, dans un quartier de l’est de Londres.
@PCollinsTimes @DAaronovitch cards being put through the letter boxes of Polish families in Huntingdon today pic.twitter.com/HkFlmzE1I5
— fencelt (@howgilb) 25 juin 2016
Le Brexit a révélé la face cachée de l’Angleterre
Si ces actes xénophobes ne sont pas seulement datés après le Brexit, mais ils sont en constante augmentation depuis le vote. L’affaire des affichettes anti-polonaise est d’ailleurs clairement liée à ce vote étant donné la première partie de l’inscription, « quittez, l’UE ». Si l’Angleterre est longtemps paru comme un pays ouvert et parfaitement laïque, la campagne des militants favorables au Brexit a montré une face cachée du pays. En effet, les pro-Brexit ont centré leur campagne sur les migrants et la fermeture des frontières avant d’évoquer le côté économique de la question. Une dérive qui a même coûté la vie à une députée britannique, Jo Cox, alors qu’elle faisait campagne pour que son pays reste membre de l’UE.
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