Deux avions bombardiers russes ont été interceptés par les forces françaises et britanniques alors qu'ils survolaient le Nord de la France.
Depuis maintenant quelques temps, il n’est pas rare de voir des avions militaires russes pénétrer illégalement dans l’espace aérien français. Le 17 février dernier, deux bombardiers de type Tu-160 ont été interceptés dans les airs à proximité de la ville du Touquet a expliqué la Voix du Nord. Une information confirmée par un communiqué du ministère de la Défense qui pourtant, est passé presque inaperçu lors de sa publication le jour même. Ce type d’avion est extrêmement inquiétant, pouvant contenir entre 12 et 25 missiles, dont certains ont la possibilité de lancer des engins de types nucléaires. La France n’est d’ailleurs pas le seul espace aérien violé par les avions russes. Ces deux bombardiers avaient été repérés en Norvège vers 10h39, et dans l’Ouest de l’Irlande vers 14h50.
Une vol au dessus de la mer du nord et de la Manche
A 15 heures, les deux avions russes entrent au dessus de la Manche et pénètrent l’espace aérien français d’une manière totalement illégale. La France et le Royaume-Uni prennent conjointement les vols d’interception des deux intrus. Alors que la Royal Air Force envoie deux Eurofighter Typhoon, la France complète le peloton avec un Rafale et un Mirage. Les deux avions russes sont ensuite interceptés, suivis jusqu’à Dieppe et quittent l’espace aérien français.
Les avions russes ambassadeurs de la nouvelle force soviétique
Tatiana Kastouéva-Jean, spécialiste du monde russe et chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri) a été interrogée par La Voix du Nord sur les agissements de la Russie depuis le début du conflit en Ukraine: « Depuis le début de la crise en Ukraine, il y a des violations de l’espace aérien, mais aussi maritime par les avions et les navires russes, y compris les espaces des pays membres de l’Otan. Ces cas sont multiples. La plupart du temps, les Russes les nient ». Dans les colonnes du quotidien, la spécialiste explique que « le message est double à mon sens: démonstration de la nouvelle puissance retrouvée des forces armées russes et un test des capacités de réponse de l’Otan ».
Les pays européens choqués d’une telle action
Malgré tout, même si les survols des avions russes restent inoffensifs, les différents pays de l’Otan n’approuvent pas ce type d’action et de démonstration de force. En effet, si le ministère de la Défense parle tout simplement d’une séance d’entraînement de l’aviation russe, les Belges n’apprécient pas beaucoup ces survols. Au quotidien flamand De Standaard le général Frederik Vansina, chef d’état major de l’armée de l’air belge, demande l’arrêt total de ces vols illégaux, expliquant que « je ne pense pas que le Belge moyen sache que des bombardiers russes sont en permanence dans notre voisinage ».
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