Dans la nuit du mardi 19 au mercredi 20 avril, les trois groupes d'intervention ont participé à un entraînement en cas d'attentats en plein Paris.
C’était un entraînement anti-terroriste grandeur nature qui a eu lieu la nuit du 19 au 20 avril en plein Paris. Les unités d’élite, Raid, BRI et GIGN, ont mis en application les nouvelles consignes en cas d’attentats de masse lors d’un exercice à la gare Montparnasse. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve avait annoncé plus tôt dans la journée le « schéma d’intervention ». Les but principaux sont d’améliorer la coopération entre unités et d’augmenter la rapidité d’intervention en cas d’attentats « multisites ». Jean-Marc Falcone, directeur général de la police nationale, a confié que « la difficulté est qu’au top assaut, les trois forces puissent intervenir en même temps ».
Les trois groupes ont travaillé sous un commandement commun
Le scénario prenait place gare Montparnasse vers 1 heure du matin en présence de Bernard Cazeneuve. Neuf faux-terroristes ont fait irruption sur les lieux en tirant et tuant fictivement plusieurs voyageurs. Puis les « terroristes » se sont séparés dans la gare pour permettre à l’entraînement « multisites » de se mettre en place. Un PC de sécurité était installé regroupant policiers de la BRI et du Raid et gendarmes du GIGN. Fait rare, les trois groupes ont travaillé ensemble sous un commandement commun.
L’exercice a duré 10 minutes
La force d’intervention rapide de la BRI a abattu un des « terroristes », deux se sont enfermés dans une pièce avec des otages et les six autres se sont dirigés vers deux rames de TGV. Pour l’exercice il est alors décidé d’engager également le GIGN et le Raid sous le commandement de Jean-Michel Fauvergue, chef du Raid. C’est à partir de ce moment que le « top assaut » a été donné. Par la suite, il a été annoncé successivement, « GIGN un terroriste abattu », « BRI deux terroristes abattus, évacuation des otages », « GIGN dépiégeage en cours », « Raid deux terroristes abattus ». 10 minutes après le début de l’intervention, l’exercice visant une meilleure intervention en cas d’attaques terroristes avait pris fin.
C’est « un grand pas » dans l’organisation de l’intervention en cas d’attentats
« Ce nouveau schéma d’intervention n’est pas une rupture par rapport à ce qui se produisait au cours des années précédentes mais un rehaussement, un perfectionnement », a déclaré à la presse Bernard Cazeneuve, après la simulation. « On a franchi un cap incontestablement dans la coordination » a affirmé Denis Favier, le patron de la gendarmerie. Du côté de la police, selon Jean-Marc Falcone, c’est « un grand pas » dans l’organisation de l’intervention en cas d’attentats.