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Attentats de Paris: la France n’était « pas prête » pour la commission d’enquête

Attentats de Paris: la France n'était « pas prête » pour la commission d'enquête

Georges Fenech, président de la commission d'enquête ne décolère pas contre les « aberrations » des attentats de Paris.

Huit moi après les attentats les plus meurtriers que la France ait connus, la commission d’enquête parlementaire a finalement rendu ses conclusions. Après 200 heures d’auditions et 190 entretiens des membres des services de renseignements de police ou encore de justice, le député LR Georges Fenech, président de la commission ne décolère pas. Cinq mois d’audition ont révélé de nombreuses « aberrations », sur les attentats de Paris. 39 propositions ont ainsi été présentées, avec le rapporteur socialiste Sébastien Pietrasanta, pour éviter que de telles « tragédies » ne se reproduisent. De l’organisation des secours en situation de crise en passant par la sécurisation du territoire ou encore les failles des services de renseignement, ils demandent une véritable refonte du renseignement.

Efficacité des forces de l’ordre lors des attentats de Paris

« Notre pays n’était pas préparé, maintenant il faut se préparer », a fait savoir Georges Fenech. Il regrette ainsi la portée limitée de l’état d’urgence, mais aussi un manque d’efficacité de l’opération sentinelle. Le député Les Républicains en vient même à s’interroger sur « l’efficacité réelle de ce dispositif dans la sécurisation du territoire national ». Si le soir des attentats de Paris « l’intervention des forces d’intervention a été rapide, efficace et a démontré qu’elles étaient capables de collaborer », il remet toutefois en question « le bien-fondé du maintien de plusieurs forces d’intervention spécialisées ». Selon M. Pietrasanta, « la fusion des trois forces d’élite » (GIGN, Raid et BRI), pourrait en accroître l’efficacité à terme. « Les secours ont été gérés dans les meilleures conditions possibles suivant les circonstances », Georges Fenech tire son chapeau aux équipes. Seul problème : l’évacuation des victimes a été retardée par le fait que les secours n’avaient pas accès au périmètre des forces d’intervention. La commission préconise ainsi l’instauration de « colonne d’extraction » pour évacuer les victimes au plus vite.

Et la palme de l’échec revient au renseignement

Lors des attentats de Paris, l’échec principal revient au renseignement. « Les deux grands patrons du renseignement ont reconnu pendant leurs auditions que les attentats de 2015 représentent un ‘échec global du renseignement’ », déclare Sébastien Pietrasanta. Et Georges Fenech confirme « c’est un échec quand il y a un attentat ». Ils préconisent ainsi la création d’une agence nationale du renseignement pour une meilleure coordination, voir, une coopération internationale. « Face au défi du terrorisme international, il faut des ambitions beaucoup plus élevées que ce qu’a mis en œuvre jusqu’à maintenant le ministère de l’Intérieur en termes de renseignement », conclu Georges Fenech.

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