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Attentats de Bruxelles : Des villes comme Molenbeek existent-elles en France ?

Attentats de Bruxelles Des villes comme Molenbeek existent t elle en France

Après les liens établis entre les attentats de Paris et Bruxelles, beaucoup estiment que certaines villes de France tendent à devenir comme Molenbeek

Pointée du doigt depuis les événements du 13 Novembre à Paris, la ville de Molenbeek est plus que jamais au coeur des débats depuis les attentats de Bruxelles. Considérée comme la plaque tournante du jihadisme, pour beaucoup, cette commune bruxelloise est pourtant loin de faire office d’exception en Europe.

« Des Molenbeek, la France en regorge »

Depuis les attentats de Bruxelles les comparaisons entre Molenbeek et certaines communes françaises vont bon train. Un phénomène pour lequel le premier ministre, qui n’a pas hésité à faire le parallèle entre la Belgique et la France : « nous connaissons d’une certaine manière, la situation qui est décrite à Molenbeek ». Beaucoup de villes françaises sont à considérer, selon lui, au même titre que Molenbeek. Loin d’être le seul, beaucoup de figures politiques françaises partagent cette opinion, telle que la présidente du Front National, Marine Le Pen. Cette dernière s’est même avancée en déclarant : « il faut intervenir pour récupérer toutes les armes et explosifs qui s’y trouvent ».

Outre les politiques, d’autres personnalités comme le journaliste Eric Zemmour se sont exprimés sur le sujet. Le polémiste en est certain : « des Molenbeek, la France en regorge ». En effet, celui qui avait déclaré qu’il valait mieux « bombarder Raqa, la France devrait bombarder Molenbeek », est convaincu qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé, et que plusieurs villes de France sont touchées par le radicalisme. Trappes, Roubaix, Sevran ou encore les quartiers Nord de Marseille, l’homme aux mille et un amalgames pointe surtout du doigt les villes populaires polyculturelles.

Les habitants de ces villes choqués par une telle comparaison

« Non, ma ville n’est pas Molenbeek », a insisté Ali Rabeh, un élu de la ville de Trappes (Yvelines). Interrogé sur les ondes de RMC, l’adjoint à la jeunesse de la ville avait insisté sur un seul fait. En se concentrant sur ces villes sensibles l« a France passe à côté du diagnostic lucide dont elle a besoin pour répondre frontalement à la menace qui pèse sur la France et l’Europe », a-t-il déclaré.

S’il est certain que bon nombre de fiché S réside en banlieue, « stigmatiser une ville en faisant d’un seul cas une généralité, n’apparaît certainement pas comme la bonne solution » selon Faty, une jeune marseillaise de 34 ans scandalisée par ces propos. Pour elle, ce n’est pas la ville en elle même qui peut pousser les habitants à se radicaliser, « c’est surtout internet et la propagande digitale qui poussent les jeunes à partir en Syrie »

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