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Attentats de Paris: des membres du GIGN accusent leur chef de lâcheté dans une lettre

Attentat de Paris: des membres du GIGN accusent leur chef de lâcheté dans une lettre

Des membres anonymes du GIGN ont écrit une lettre dans laquelle ils accusent leur chef d'avoir manqué de courage le soir des attentats de Paris.

C’est une missive des gendarmes du GIGN qui met le feu aux poudres… Une démarche extrêmement rare alors que dans ce corps de métier ne laisse généralement aucune place à la contestation. Mais les membres du commando viennent de publier une lettre dans laquelle ils accusent le chef du GIGN d’être peu courageux et de ne pas avoir engagé un groupe lors des attentats du 13 novembre dernier. Une lettre de trois pages qui a été récupéré par l’AFP et le Canard Enchaîné qui en dévoile le contenu en expliquant que celle-ci a été signée par l’« l’esprit de l’inter ». Les membres du GIGN qui ont écrit cette lettre ont préféré rester anonymes mais ne mâchent pas leurs mots.

Selon les membres du GIGN, leur chef a manqué de courage

« Voilà maintenant deux ans que nous subissons le commandement injuste et peu légitime du colonel Bonneau, un mauvais chef, qui fait de son mieux pour minimiser la Force intervention », détaille la missive qui va même plus loin en estimant que le chef du GIGN « ne comprend rien aux missions d’intervention, (…) est peu courageux et perd ses moyens dans l’action ». Ce qui ne passe pas auprès des troupes du GIGN ? La gestion de la crise des attentats de Paris le 13 novembre dernier. En effet, le chef du GIGN avait positionné ses troupes dans une caserne parisienne et était prêt à intervenir en cas de nouvelle attaque, alors que ceux-ci auraient pu intervenir au Bataclan, zone où 90 personnes ont été abattues.

Une inactivité expliquée par l’enquête parlementaire, mais pas digérée par le GIGN

Pour les membres du GIGN, cela ne passe pas: « alors que nous étions 40 opérationnels prêts à mener un assaut, prêts à faire cesser la tuerie, le colonel Bonneau attendait sagement d’être appelé », écrivent les auteurs de la lettre. Ajoutant que l’homme « se cachait derrière une histoire de compétence territoriale ». Une accusation grave alors que l’homme se serait dit « scandalisé et traumatisé par cet événement ». De son côté, la commission d’enquête parlementaire sur les attentats a annoncé que l’intervention du GIGN n’avait pas été nécessaire et ont estimé que la BRI et le Raid étaient assez présents sur les lieux pour intervenir.

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