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Antarctique: piégée par un iceberg, une colonie de 160 000 manchots est en train de disparaître

Antarctique: Piégé par un iceberg, une colonie de 160 000 manchots est en train de disparaître

Une colonie de 160 000 manchots est en train de s'éteindre en Antarctique. Piégé par un iceberg, ils se retrouvent coupés de leur réserve de nourriture…

C’est une catastrophe que vit une colonie de manchots en Terre Adélie. En effet, un groupe de 160 000 manchots s’est retrouvé bloqué sur un iceberg a proximité du cap Denison, en Antarctique, selon une étude de recherche qui a été publiée, au début du mois de février, dans la revue Antarctic Science et diffusé samedi par le journal britannique The Guardian. Que s’est il donc passé ? Un iceberg géant de la même superficie que la ville de Rome, s’est écrasé sur la banquise. Baptisé B09B, cet iceberg a fusionné lors de son arrivée sur le continent glacé. Malheureusement, une colonie de manchots se trouvait à proximité des lieux et leur accès à l’océan a été coupé, provoquant du même coup, une famine.

Les manchots piégés à 60 km de leur réserve de nourriture

En arrivant, l’iceberg a donc coupé toute ressource en nourriture de la compagnie de manchots qui doivent, dorénavant parcourir près de 60 km pour atteindre l’eau et donc leur moyen d’alimentation. Les colonies de manchots étant très attachées à leur habitat de base, ces animaux ne se déplacent pas pour rejoindre le bord de l’océan, et parcours chaque jour 120 km pour aller se nourrir. Une véritable marche de la mort pour ces oiseaux inoffensifs. Et les chercheurs sont malheureusement catégorique: « Au fil du temps, le pénible voyage a eu un effet dévastateur sur la taille de la colonie, la faisant passer de 160.000 individus en 2011 à 10.000 aujourd’hui ».

Une colonie de manchots plus prospère à huit kilomètres

Si l’iceberg reste collé à la banquise, il se pourrait que d’ici une vingtaine d’année, la colonie de manchots s’éteignent complètement. Une catastrophe naturelle sans précédant pour laquelle les chercheurs se penchent sur le sujet. Optimiste, ils ont relevé qu’une autre colonie de manchots, basée à huit kilomètres, est au contraire très prospère. De plus, cette expérience naturelle a permis aussi la compréhension du système de « l’impact des icebergs et l’extension des mers de glace le long de la côte est de l’Antarctique » souligne l’équipe de recherche.

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