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AirBNB : la mairie de Paris invite à la délation entre voisins

AirBNB : la mairie de Paris invite à la délation entre voisins

La ville de Paris poursuit sa lutte contre les locations illégales. Elle compte désormais sur la délation contre les voisins abusifs de AirBNB, grâce à son site Open Data Paris.

La chasse est ouverte. Dans sa guerre contre les locations illégales sur AirBNB, la mairie de Paris franchit une nouvelle étape en invitant à la délation. Via le site Open Data Paris, les habitants de la capitale sont encouragés à dénoncer leurs voisins qui ne respecteraient pas la législation référente à l’utilisation du site de location AirBNB. L’objectif est de mettre en conformité les logements parisiens loués sur la plateforme communautaire.

Open Data Paris vs AirBNB

Grâce à l’open data, la municipalité utilise les Parisiens eux­-mêmes pour renseigner sa base de données. Le site recense l’ensemble des autorisations de locations de meublés touristiques pour une durée supérieure à 4 mois par an sur AirBNB. Ainsi, selon Open Data Paris, seuls 126 propriétaires parisiens sont en règles. Un chiffre qui paraît faible face à la multitude d’annonces présentes sur AirBNB. Une carte interactive permet de connaître précisément les logements bénéficiaires d’une autorisation. Ils sont signalés sous forme de points rouges. En cas de pratique abusive d’AirBNB, la mairie de Paris encourage ses habitants à dénoncer leurs voisins. Aujourd’hui, louer un logement plus de quatre mois par an, sans en avertir les autorités est passible de 25 000 euros d’amende.

Pour certains c’est une délation honteuse

Mathias Vicherat, directeur de cabinet à la mairie de Paris, explique sur Europe 1 que cette mesure vise à provoquer une « espèce de choc de conscience et de civisme ». La ville espère amener les parisiens à se mettre en règle « d’eux même, sans attendre d’être éventuellement signalés par leurs voisins ». La mairie ne précise pas que pour apparaître sur Open Data Paris, les propriétaires ont déboursés plusieurs milliers d’euros. Dénoncer les voisins fraudeurs, une suggestion qui a du mal à passer pour les habitants de la capitale. Certains utilisateurs de Twitter vont même jusqu’à comparer cette décision avec les pratiques employés lors de la Seconde Guerre Mondiale.

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