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Absences des professeurs: le vice-président de la FCPE se confesse à MCE

Absences des professeurs le vice président de la FCPE se confesse à MCE

6000 jours sans école, voici le nombre de jours que les élèves auraient manqué durant l’année scolaire. Le vice président de la FCPE explique la situation pour MCE

La FCPE a révélé que les élèves auraient manqué 6000 jours d‘école, du fait des absences de leurs professeurs. Le vice-président de la fédération des Conseils des Parents d’élèves, Hervé-Jean Le Niger, explique son point de vue à travers une interview exclusive donnée à MCE.

Comment expliquer ce constat?

« On a un outil de recensement avec lequel nos adhérents peuvent renseigner les absences sur les collèges et les lycées, depuis septembre 2015 on a l’équivalent de 37 000 heures soit 6000 jours de non remplacés, que ce soit dans le second degrés le et premier degré. Pour le vice président ce constat vient d’une part des décisions de l’ancien gouvernement. Il y a eu un déficit de 80 000 postes. 60 000 qui ont été annoncé sur ce gouvernement, 35 000 ont été pourvu et beaucoup ont été dédiés à la formation. 60 000 postes compte tenu de la poussée démographique suffirait tout juste à absorber la poussée démographique.»

Quels en sont les impacts?

« Ce constat a été fait sur 57 départements, et donc si on extrapole il y a forcement plus que ça. Il y a des tas de cours qui ne sont donc pas assurés. Les élèves sont mis dans les autres classes en attendant que des remplaçants arrivent et parfois ils n’arrivent pas. Non seulement il n’y a pas de professeurs mais il n’y a pas non plus de gestion. Il n’y a pas une école ou il y a des problèmes de remplacements, affirme le vice-président de la FCPE ».

Qu’en est-il de la brigade des remplaçants?

« Dans l’ancien mandat, les corps de brigade de remplacements n’ont pas été reconstitués. Il y des départements où comme à Paris il n’y a avait plus de brigades de remplacements dans le premier degré, il y a vraiment eu des problèmes de constitution de brigade de remplaçants, on a pas assez de professeurs pour recruter des remplaçants en plus.»

Ce constat concerne-t-il toutes les académies?

« A Paris ils ont recruté 40 remplaçants contractuels. Ce n’est pas suffisant. Il y a des départements qui sont sinistrés comme le 93 (Seine-Saint-Denis) en grandes difficultés économiques, sociales et qui est très pénalisé sur le plan éducatif. Le Val-d’Oise, le Tarn-et-Garonne, le Maine-et-Loire sont des départements très touchés. Depuis 2005, il y a un protocole qui précise dans les collèges et les lycées et qui pourrait être appliqué, à savoir s’arranger au sein des académies que les professeurs remplacent les absents, mais c’est un procédé très peu utilisé ».

Quelles seraient les solutions ?

« Aujourd’hui on forme les enseignants à nouveau, mais on a un retard à cause des saignées de l’ancien gouvernement. Il faut d’abord que les 60 000 postes promis soient tous amendés, il faut accroître le recrutement, il faudrait recruter et former plus. Le recrutement est pourtant prévu dans le budget de la nation. »

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