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Abattoir de Mauléon : les salariés témoignent

Abattoir de Mauléon les salariés témoignent

Accusés de violence contre les animaux, les trois salariés de l'abattoir présents sur la vidéo dévoilée par L214 témoignent

Il y a plus d’un mois l’association L214 diffusait une vidéo révélant les conditions dans lesquelles étaient abattus bovins, veaux et agneaux à Mauléon. Une scène choquante, vivement relayée sur les réseaux sociaux qui a scandalisée l’opinion publique. Trois salariés présents sur la vidéo ont accordé leur témoignage au journal Sud Ouest. Ils reviennent sur les faits et confie leurs conséquences sur leur vie respective.

Les salariés de l’abattoir sanctionnés

Christophe, Bastien et Gérard, âgés de 18, 25 et 30 ans apparaissaient tous les trois sur la vidéo publiée par l’association de défense des animaux. Lorsque l’affaire éclate, les salariés sont très vite mis à pied par le directeur de l’établissement. Gérard est le premier à prendre connaissance de cette vidéo. À 8h30, au lendemain de sa publication le responsable qualité l’a convoqué pour lui montrer la vidéo. D’abord je vois un type parler. Puis j’entends le bruit de l’élévateur pour les agneaux. Là, je me suis dit « houlà ». Puis j’ai vu les images, j’ai compris. Je me suis reconnu, puisque au début les visages n’étaient pas floutés. Je suis allé voir toute l’équipe et je leur ai dit : « Il y a une vidéo qui tourne sur l’abattoir de Mauléon comme les abattoirs d’Alès et tout », détaille le plus âgés du trio au quotidien régional.

Le regard des autres

Les trois salariés nient catégoriquement maltraiter régulièrement les animaux. « Ce sont nos agneaux qu’on tue à l’abattoir. Ce sont des bêtes et on est très vigilants. On n’est pas des branques. Ce n’est pas vrai. », expliquent-t-ils. Le plus difficile à vivre reste pour eux le regard des autres. Plus d’un mois après la publication de la vidéo, ils ne parviennent toujours pas à reprendre le cours de leur vie. « Notre mode de vie a changé », confie Bastien. « Avant-hier, je suis allé voir un match. C’était la première fois que je revoyais une foule. Je n’ai pas pu rester. Certains savent qui je suis. D’autres non. Mais je n’arrive pas à faire la différence entre les regards positifs et négatifs. », ajoute-t-il.

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