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Décès suspect de l’oligarque russe Boris Berezovsky

La mort du milliardaire russe et mythique opposant de Vladimir Poutine laisse planer un sérieux doute. Une lettre écrite au Président russe deux mois plus tôt intrigue la police qui n’a toujours pas expliqué sa mort

Décédé à Londres samedi après midi à l’âge de 67 ans, la police britannique n’a toujours pas expliqué les circonstances de la mort de Boris Berezovsky. Un avocat russe affirme quant à lui que l’homme d’affaires s’est suicidé. Mais une lettre, envoyée il y a deux mois, dans laquelle « il demande pardon » à Vladimir Poutine suscite des doutes chez ses proches rapporte l’AFP. Pour l’instant les dirigeants russes refusent de la rendre publique.

Boris Berezovsky, ancien homme de confiance de Boris Eltsine, avait été écarté de toute responsabilité politique après l’élection au Kremlin de Vladimir Poutine. Il était depuis 2003, un réfugié politique de la Grande-Bretagne et ses relations avec la Russie étaient extrêmement tendues depuis un moment. Le richissime oligarque se sentait « déprimé ».

Inculpé en Russie pour tentative de coup d’Etat

Plusieurs fois le gouvernement russe s’est heurté au refus de Londres d’extrader son réfugié politique pour qu’il soit jugé en Russie. Berezovsky est accusé par Moscou de tentative de coup d’Etat après avoir proposé une récompense à ceux qui « arrêteront le dangereux criminel Poutine ». Une chose qui n’a certainement pas dû plaire au chef d’Etat russe.

Ce dernier a fait savoir par le biais de son porte-parole, Dimitri Peskov, que la mort de Boris Berezovsky le laissait complètement indifférent : il n’avait absolument aucune influence en Russie, et l’intérêt à son égard en Angleterre baissait et son rôle se réduisait, pour être de plus en plus proche de zéro. La thèse du suicide évoqué à l’unanimité par le « clan Poutine » est loin d’être vérifiée pour le moment.

J. L.

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