Une histoire qui choque et qui insurge l’opinion publique. En Algérie des policiers ont embarqué des jeunes femmes accompagnées de leurs petits amis à l’hôpital pour leur faire passer des tests de virginité
Un scandale de taille en Algérie après que deux jeunes filles de 17 ans aient été arrêtées avec leurs petits amis lorsqu’elles rentraient en voiture d’une soirée. A Chéraga, ville située dans la banlieue ouest d’Alger, les jeunes gens se font arrêter pour un contrôle routier banal. Pourtant ce n’est pas un simple contrôle de routine pour voir si les jeunes adolescents ont bu. Les jeunes filles sont emmenées directement à l’hôpital pour passer un test de virginité. Le gynécologue de garde dans le quotidien El-Watan témoigne : Elles étaient terrorisées. Choquées d’avoir été interpellées par les forces de l’ordre et de devoir passer ce type d’examen !
», un incident choquant qui s’est reproduit quelques jours plus tard dans la wilaya de Constantine avec deux mineurs à nouveau. Les policiers les aurait obligé à aller passer le test dans le cadre d’une enquête pour incitation à la débauche
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Pratiques outrageantes et illégales
Les policiers algériens ont commis une faute grave car ils ont dépassé leurs prérogatives. Effectivement un examen de ce type peut être requis uniquement dans une affaire de viol avec un dépôt de plainte, et fait par un médecin légiste agréé par les tribunaux en présence de la mère de la jeune fille si elle est mineure, comme le rappelle la pétition lancée sur internet pour dénoncer ces agissements : Nous tenons à rappeler qu’aucune loi ne permet de procéder à ce genre d’examen, sauf en cas de viol et uniquement après dépôt de plainte. Et en plus d’être moralement et socialement répréhensibles, ces pratiques outrageantes sont illégales, passibles de poursuites judiciaires
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Protéger et préserver leur intégrité physique et morale
Après avoir recueilli près de 1.200 signatures le texte s’insurge et s’alarme contre les agissements des policiers : L’intimité de jeunes femmes est violée et mise à nu par des institutions qui ont pour mission de les protéger et de préserver leur intégrité physique et morale
. Un abus de pouvoir qui a été condamné par le ministère de l’Intérieur qui va par la suite condamner les initiatives individuelles. Le ministre Daho Ould Kablia a tenu a préciser qu’ aucune autorité supérieure n’a donné d’instructions dans ce sens
. Pourtant le test de virginité est une pratique courante en Algérie et notamment avant le mariage : C’est notre société qui veut ça (…) la plupart des familles font ça, qu’elles l’avouent ou pas
affirme une psychologue algérienne.
C.R.
Photo CC @Getty images