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Orelsan devant la justice pour ses textes misogynes

Des associations féministes attaquent Orelsan pour les propos sexistes tenus dans ses paroles. Le rappeur se défend précisant qu’il ne s’agit que de fiction


Les mouvements féministes ne lâchent pas Orelsan. Chiennes de garde, Femmes solidaires, le collectif féministe contre le viol et la Fédération nationale solidarité femmes entre autres, ont décidé d’attaquer le rappeur en justice. Pour ces associations féministes, le sexisme constitue le premier des racismes. Certains propos machistes du rappeur ont particulièrement choqués ces représentantes comme : Je te quitterai dès que je trouverai une chienne avec un meilleur pédigrée ou encore Si t’es gourmande, je te fais la rondelle à la margarine.

De quoi choquer Florence Montreynaud, fondatrice des Chiennes de garde et entendu comme témoin dans cette affaire. Cette dernière a tenu a exprimer sa colère : Si l’on remplaçait le mot femme par « juif ou noir », est-ce qu’on trouverait ça tolérable, même dans une chanson ? Le sexisme fait l’objet d’une tolérance incroyable alors que c’est le premier des racismes. Une vision bien entendu soutenu par l’avocat de ce mouvement féministe, Alain Weber, qui ajoute que des termes comme putes ou chienne bafoue l’image de la femme. Mais pour Orelsan, les textes de ses chansons font parti d’un univers qu’il ne cautionne pas forcément.

« Une œuvre de fiction »

Déjà attaqué puis relaxé en 2009 pour sa chanson Sale pute, le rappeur se défend à nouveau. Pour lui il s’agit d’une liberté de création à laquelle on ne peut pas toucher en France faisant valoir un univers de fiction. Orelsan déplore le fait que du côté des parties civiles on parle d’un concert que personne n’a vu, c’est stupide. C’est comme si on voulait censurer un film qu’on n’a pas été voir. La différence de génération entre lui et ces associations n’aide pas à la compréhension de son œuvre assure Orelsan, précisant au passage qu’il n’a jamais tenu de propos misogyne en interview.

De son côté le procureur de la République, Anne Coquet, a expliqué que les textes poursuivis ne peuvent pas tomber sous le coup de l’application de la loi pénale. Cette dernière à d’ailleurs ajouté que la lecture des textes permet bien de comprendre que chacune des chansons raconte une histoire particulière. De bonne augure pour le rappeur qui pourrait bénéficier d’une nouvelle relaxe. Le jugement a été mis en délibéré pour le 25 avril.

J. L.

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