Ce matin ont débuté les auditions de la commission d’enquête parlementaire concernant l’affaire de fraude fiscale de Jérôme Cahuzac
De nombreux ministres et autres membres du gouvernement vont être entendus dans les jours qui viennent. Mais ce sont les membres du site d’info Mediapart qui sont passés les premiers face aux membres de la commission.
Où est passé le secret des sources ?
Le fondateur de Mediapart, Edwy Plenel, a déjà dénoncé l’utilisation de l’administration policière pour porter atteinte au secret des sources
.
Fabrice Arfi, journaliste co-fondateur du site qui a révélé les fraudes présumées de l’ancien ministre du Budget, a déclaré que Marie-Hélène Valente, chef de cabinet de Jérôme Cahuzac, a envoyé un message le 11 décembre dernier faisant état d’une conversation téléphonique entre Edwy Plenel et l’une des sources de l’affaire.
Police VS journalistes
Les accusations sont graves. La police a été mise en branle pour surveiller les rapports téléphoniques entre Edwy Plenel et l’un des protagonistes de l’affaire
, selon Fabrice Arfi. En effet, Edwy Plenel a expliqué à la commission que la police avait déjà de nombreux éléments en main pour enquêter sur Jérôme Cahuzac.
Même Pierre Moscovici, actuel ministre de l’Économie et des Finances, aurait pu être au courant. Pour le fondateur de Mediapart, son silence est soit un signe d’amateurisme ou légèreté, ou, seconde hypothèse, une instrumentalisation
.
La commission va tenter de déterminer d’éventuels dysfonctionnements
dans l’action de l’État à partir du moment où Médiapart a fait les premières révélations jusqu’à la mise en examen de l’ancien ministre du Budget pour ses comptes à l’étranger non-déclarés.
Les premiers auditionnés ont jeté un gros pavé dans la mare. Et ce n’est que le premier jour.
Selma Mihoubi
Tags : gouvernement - Médiapart - PS